Porc : Terrena s’appuie sur Mayenne viande
L’accord signé mercredi prévoit la constitution d’une société commune vers laquelle seront transférées les activités actuelles d’abattage, de découpe et de commercialisation de viande porcine de Mayenne Viande. « L’objectif de ce rapprochement est de poursuivre le développement de la production de porc sous signe de qualité et d’investir le champ de la nutrition santé pour la viande de porc », écrivent les deux sociétés dans un communiqué commun. Ce projet s’inscrit dans le cadre du renforcement de la filière Terrena/Pigalys initiée en septembre dernier, précise la première coopérative française.
La société Mayenne Viande, basée à Laval (55 millions d’euros de chiffre d’affaires) abat 25 500 tonnes de viande porcine par an, rappelle le communiqué. Elle est spécialisée dans les démarches qualités (label, agri bio, CCP nourrain) et la commercialisation des coches de réforme à destination de la salaisonnerie, notamment pour la fabrication du saucisson sec label rouge. Avant fin 2008, l’ensemble de ces activités seront transférées dans une nouvelle société détenue à 25 % par Mayenne viande et 75 % par Terrena.
Se développer dans les produits-santé
L’intérêt de Terrena repose notamment sur les partenariats étroits tissés par Mayenne viande depuis 20 ans avec les différentes associations de producteurs impliqués dans le développement des cahiers des charges sous signe de qualité en production porcine. « Ce fut d’abord la CCP nourrain, le Label Rouge et plus récemment l’agriculture biologique », indique le communiqué. Elle travaille actuellement en partenariat avec plus de 120 producteurs adhérents de différents groupements de l’Ouest et commercialise 120 000 porcs par an sous signe de qualité. La nouvelle société « devra donner un nouvel essor à la production et à la commercialisation de porc sous signe de qualité qui ne représente aujourd’hui pour le label rouge et le bio que 2 % du marché français », espèrent les deux entreprises. La demande a progressé notamment sous l’effet de l’évolution de la notice Label Rouge en charcuterie, qui exige désormais un approvisionnement en porc Label et non plus en CCP. Quant au porc biologique, encore confidentiel, son développement pourrait être accéléré par la demande en restauration collective, notamment publique, sous l’effet des engagements pris par le gouvernement pour accroître le nombre de menus bio.
Dans les objectifs du rapprochement présentés par les deux entreprises figure le développement de nouveaux cahiers des charges sur l’axe nutrition santé. Mayenne Viande a déjà créé les marques Ugolin et Omegalin, pour une viande de porc riche en omega 3. « L’association avec Terrena permettra à Mayenne Viande de disposer d’une puissance de recherche développement et d’envisager un développement à plus grande échelle », assurent les nouveaux alliés.