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Porc : l’euro fort malmène notre export

Le moral en a encore pris un coup. Hier, l'euro a battu un nouveau record, à plus de 1,40 dollar. La filière porcine n'avait pas besoin de cela, après l'annulation d'un important contrat avec la Chine. « Bruxelles doit remettre des restitutions à l'exportation ! », déclare dans un communiqué le syndicat national du commerce du porc (SNCP).

Son président délégué Paul Rouche rappelle qu'en juillet dernier, la Commission européenne a sensiblement revalorisé ces aides pour le secteur de la volaille, « du seul fait de l'évolution de la parité euro/dollar ». Les exportateurs de viande porcine, eux, n’en ont pas vu la couleur depuis fin 2003. Plus que jamais pénalisés par un euro fort, ils doivent laisser leurs concurrents américains conquérir de nouveaux marchés.

« Outre l'effet dollar, l'élevage porcin français et européen fait face à une flambée exceptionnelle du cours des matières premières, qui renchérit les coûts de production, alors qu'une offre abondante alourdie le marché, plaide le syndicat. Il est de la responsabilité et du devoir de Bruxelles de compenser au profit des Européens ce différentiel monétaire et de déclencher les mesures communautaires pour fluidifier le marché. »

Crise aggravée

Le secteur est confronté à une situation inédite, dans laquelle les prix s'enfoncent peu à peu (1,205 euro/kg lundi à Plérin) et les coûts grimpent en flèche (1,57 euro/kg fin août). « Je sens la crise s’aggraver dans les semaines qui viennent,confie Paul Rouche. On n’arrive pas à obtenir des revalorisations auprès de nos clients distributeurs. Ce serait plus facile avec moins d'offre ou plus d'export. »

Le SNCP a demandé au ministère de l'Agriculture d'intervenir auprès de Bruxelles pour réclamer des restitutions. Ces dernières années, elles n'ont été accordées que pour quelques produits transformés. Le syndicat a également sensibilisé des opérateurs européens, afin d'appuyer cette demande. D'après lui, les opportunités à l'export ne manquent pas, vers la Chine, la Russie, la Corée, le Japon. L'échec du contrat chinois ne serait lié qu'à un trop grand battage médiatique.

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