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Porc : les promos de nouveau sur la sellette

Il y a de l’amende dans l’air concernant les promotions sur le porc. Certains prix annoncés en grandes surfaces sont très inférieurs aux réalités du marché. Plusieurs distributeurs et industriels sont dans le collimateur de la répression des fraudes. Ils s’exposent à de lourdes peines pour infraction à la législation sur la revente à perte.

« Dès le lancement de la campagne, nous avons alerté la DGCCRF », signale Bernard Esnault, directeur de la FNP. Sur les prospectus envoyés avant Noël, il a relevé des prix allant jusqu’à 1,30 euro par kilo pour des demi-carcasses. Le cadran de Plérin tournait alors autour de 1,25 euro par kilo, ce qui représente en moyenne 1,40 euro par kilo payé au producteur. C’est dire l’écart négatif entre le coût de revient du porc à la sortie d’usine et le prix affiché dans les linéaires. « Les enseignes impliquées sont toujours les mêmes : Carrefour, Système U, Leclerc et Intermarché,note Paul Rouche, président délégué du SNC P. Certaines ont fini par modifier leurs prix de vente des demi-carcasses. Elles doivent aussi réajuster ceux des longes. »

Les promotions sont une nouvelle fois mises sur la sellette. Elles entraînent d’importantes fluctuations des prix de vente en rayon. Ces derniers peuvent être fixés un mois à l’avance, compte tenu du délai de fabrication des catalogues promotionnels. Les distributeurs anticipent l’évolution du marché, puis imposent leurs tarifs aux fournisseurs. « Personne n’y gagne, estime Paul Rouche. Les abatteurs-découpeurs sont incités à vendre à perte et les distributeurs vendent à prix coûtant ».

Une étude publiée à l’automne dernier par l’Inra montre pourtant l’effet bénéfique des promos sur les achats de viande. Pour le rôti de porc, une baisse des étiquettes de 20 % multiplierait les ventes par 6, une baisse de 30 % par 8, et de 40 % par 10. « Pendant ces opérations, les consommateurs remplissent leur congélateur, analyse Bernard Esnault. Après, ils désertent les rayons, jugeant la viande trop chère.» Éleveurs et industriels réclament un code de bonne conduite, prévoyant de réduire les volumes en promotion et d’encadrer les baisses de prix. Inaporc, engluée dans le dossier de l’équarrissage, n’a pas avancé sur ces questions.

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