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Porc : les jeunes prêts à devenir «managers»

Les jeunes producteurs de l’union porcine Pigalys ont exposé leurs souhaits sur leur métier, lors d’un colloque.

Les jeunes producteurs de l’union porcine Pigalys, union des 4 groupements de producteurs adhérents d’Unicopa, en Bretagne, ne manquent pas d’idées.

S’ils ressentent la réglementation trop restrictive, la société trop peu reconnaissante, au moins continuent-ils d’exprimer leurs aspirations sur leur métier d’éleveur demain. Faciliter le renouvellement des actifs, vivre de son métier et surtout avoir la capacité d’évoluer… ce sont les souhaits qu’ils ont exposés récemment dans le Finistère lors d’un colloque organisé par leurs soins. « Nous avons la technicité des éleveurs, l’une des meilleures (en Europe), des outils industriels corrects, des coûts de découpe plus faibles qu’au Danemark et égaux aux Pays-Bas », a expliqué aux éleveurs Gwénola Floch-Penn, économiste à la chambre d’agriculture du Finistère. Mais le taux de découpe est moins bon en Bretagne (70 %) qu’au Danemark (95 %) et aux Pays-Bas (85 %). Les deux plus grands abattoirs de Bretagne traitent chacun 3 millions de porcs par an pendant que les deux premiers d’Europe en font 22 et 17 millions de porcs, selon l’économiste.

Pour continuer de produire, l’amont devra s’appuyer sur un aval capable d’innover, de valoriser signes de qualité et marques. « L’enjeu du coût de revient sera toujours déterminant dans la ferme porcine de demain », a encore précisé Mme Floch-Penn.Les performances techniques de leur élevage, les jeunes ne l’envisagent plus autrement qu’en association. « Mais ils butent toujours sur la réglementation : il n’y a toujours pas de cadre ni de décret à la restructuration dans les cantons en ZES » (NDLR : zones d’excédents structurels), déplore Henri Le Gléau, président de Pigalys.

« Etre pilotées comme une entreprise »

Il faudrait que les exploitations soient plus aisément transmissibles qu’aujourd’hui pour ne pas pénaliser le jeune dès son installation. Qu’elles puissent « être pilotées comme une entreprise », a précisé Michel Hobée, directeur économie du centre de gestion Cogédis.

Les jeunes aspirent à manager leur exploitation selon une stratégie pré-établie, qu’on affine au fur et à mesure du projet, pour qu’eux-mêmes progressent et s’épanouissent à travers elle. Il reste avant tout à régler le problème environnemental, source de tous les règlements contraignants. En plus de leur commission permanente au sein de Pigalys, les jeunes éleveurs de l’union envisagent de proposer de nouveau, à une date non encore arrêtée, un colloque sur « la ferme porcine demain ».

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