Aller au contenu principal

Porc : l’élevage veut son Plan Bâtiment

Les éleveurs espèrent une annonce lors du congrès de la FNCBV à Saint Malo.

Les éleveurs de porcs attendent de pied ferme les représentants du ministère de l’Agriculture, aujourd’hui à Saint Malo. Pour eux, le congrès de la Fédération nationale de la coopération Bétail et Viande (FNCBV) constitue une opportunité de faire avancer le Plan Bâtiment. Des mesures d’accompagnement pour la mise aux normes de bien-être animal leur ont été promises. Cela remonte à mars, lors de l’assemblée générale de la Fédération nationale porcine (FNP). Le conseiller technique Productions animales de Dominique Bussereau s’était engagé sur une aide de l’État dès 2007. Depuis, aucune décision n’a été prise.

De lourds délais administratifs

« Le plan d’accompagnement financier de la mise aux normes de bien-être animal des bâtiments d’élevages porcins se fait toujours attendre et les éleveurs s’impatientent », déclare Jean-Michel Serres, président de la FNP, dans un communiqué diffusé mardi. Cette intervention est très opportune, en pleine discussion sur la programmation 2007-2013 au niveau de l’État. « Les discussions, engagées avec les pouvoirs publics depuis près d’un an, n’ont pas permis d’aboutir, alors que l’échéance du 1er janvier 2007 approche», souligne-t-il. « Au moment où se font les arbitrages budgétaires, et les difficultés qui peuvent en résulter, les éleveurs de porcs ne veulent pas être oubliés. ».

La FNP rappelle que la mise aux normes bien-être, constitue une charge supplémentaire importante, que les éleveurs de porcs vont devoir supporter d’ici 2013, « sans bénéfice ni valeur ajoutée apportée par le marché». Il s’agit de se conformer à une directive européenne, concernant l’obligation d’élever les truies en groupe. Au passage, l’éleveur devra augmenter d’environ 20 % ses surfaces de bâtiment. « La FNP demande d’urgence aux pouvoirs publics de s’engager en faveur d’un plan de soutien et que les mesures d’accompagnement financier soient significatives au regard des investissements nécessaires », poursuit le communiqué.

Son impatience est motivée par les délais administratifs souvent très longs pour les exploitations porcines. Dans le cas de la mise aux normes de bien-être animal, ces derniers pourraient varier de quelques mois à plusieurs années. Si l’éleveur ne réalise pas d’autre investissement et reste à effectif constant, il doit avertir le préfet du département, qui seul décide ou non d’enclencher l’étude d’installation classée. Sans cette procédure, l’éleveur n’a plus qu’à obtenir un permis de construire, lequel nécessite seulement quelques mois. Au pire, il passe par l’étude d’installation classée, qui demande au minimum deux ans et jusqu’à trois ou quatre années.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio