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Porc : la tension monte d’un cran en Bretagne

Le ton monte chez les éleveurs de porcs confrontés à une grave crise consécutive à la flambée de leurs charges de production. Par groupes de dizaines d’éleveurs, ils ont multiplié, lundi dans l’Ouest à l’appel des syndicats FDSEA et JA, visites d’abattoirs, d’enseignes de la grande distribution et rencontré les préfets. Car aujourd’hui, leur situation se tend. La flambée des prix des céréales a renchéri le prix de l’aliment complet, premier poste de charges d’un « cochonnier » à 260 euros la tonne contre 120 il y a un an. Dans le même temps, la fixation du prix au marché du porc breton n’a pas pris en compte la hausse, car il y a suffisamment de viande de porc à bon prix en Europe.

Conséquence, selon les manifestants, le coût de production d’un kilo de porc vif atteint 1,60 euro, le prix payé au producteur demeure autour de 1,20 euro (1,104 euro de prix de base au marché du porc breton, plus 12 à 13 centimes de primes). L’éleveur perd donc 30 euros par porc produit environ, soit près de 9 000 euros toutes les trois semaines pour un naisseur engraisseur de 250 truies qui livre 300 porcs charcutiers dans ce laps de temps.

Les restitutions seront examinées jeudi

Dans la situation actuelle, l’objectif des éleveurs est triple. Ils veulent convaincre au plus vite l’Europe d’accorder à la filière des restitutions à l’exportation qui permettraient de dégager des volumes hors d’Europe, redonneraient aux viandes européennes vendues en euro plus de compétitivité face aux viandes négociées en dollar, et feraient remonter les cours. Un comité de gestion porcin doit étudier cette demande jeudi 18 octobre. Les éleveurs ont obtenu l’assurance « que tous les directeurs d’abattoirs de l’Ouest(une quinzaine) , demandent les restitutions à l’exportation, comme nous », a expliqué aux Marchés François-Marie Montgermont, en charge du dossier porc chez les Jeunes Agriculteurs d’Ille-et-Vilaine. La visite de points de vente de grande distribution avait pour objectif d’obtenir leur soutien dans cette crise. « Notre situation est intenable, nous seuls subissons la hausse des charges, ils doivent donc faire des efforts », a ajouté le responsable des Jeunes agriculteurs.

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