Porc : des Bretons initient la vente différée d’animaux vifs
Le groupement de producteurs de porcs Syproporcs (Côtes d’Armor) a dévoilé, le 17 mars, les contours d’un tout nouveau mécanisme de vente de porcs vifs, la vente différée. Actuellement, le prix de vente des animaux vivants s’établit deux fois par semaine au marché du porc breton à Plérin sur lequel Syproporcs commercialise 70 % des 800 000 porcs de ses 160 éleveurs adhérents. Or ces derniers ont plus que jamais besoin de visibilité à court et moyen terme, compte tenu de la flambée du prix de l’aliment constituant jusqu’à 70 % de leur coût de revient. Ce mécanisme proche de la vente à terme s’exprime au travers de prix d’achat au kilo vif proposés chaque semaine sur les quatre mois suivants par le seul industriel entré dans le dispositif, Kermené. L’éleveur peut s’y positionner en signant plusieurs mois à l’avance pour la livraison d’animaux par lots de 50. « Ainsi il peut avoir une réelle stratégie d’entreprise et ne plus subir continuellement la volatilité des prix », souligne Hervé Gaté, président de Syproporcs. Le mécanisme est encore plus intéressant si l’éleveur achète également son aliment en différé, au travers de contrats que des fabricants commencent à proposer. Séduisante, l’idée n’a pour l’instant guère conquis. Mais Hervé Gaté espère qu’elle fera son chemin. L’idéal étant que « le MPB s’approprie l’outil à terme ».