Porc : ajustement de la grille de classement
«Des ajustements sont en cours concernant la grille de classement » a annoncé hier Jean-Michel Serres, président de la Fédération nationale porcine (FNP), lors de l’assemblée générale du syndicat à Rennes. Depuis sa mise en place en novembre 2006, la nouvelle grille de classement des porcs au marché du porc breton a déclenché de nombreuses critiques chez les producteurs. Certains d’entre eux n’avaient pas hésité à accuser leurs représentants d’avoir mal négocié avec les abattoirs et engendré des baisses de prix à la production.
«Il y a un groupe qui s’agite encore. Il faut leur rappeler que les élections aux chambres d’agriculture sont terminées» a ironisé Jean-Michel Serres, en reconnaissant que «la grille n’est pas adaptée aux productions spécifiques». Les «ajustements» devraient porter notamment sur un élargissement du cœur de gamme et sur une baisse des pénalités concernant les porcs sortant de ce cœur de gamme.
Un solde commercial divisé par deux
«Nous avons demandé aux abattoirs ce qu’ils souhaitaient comme porcs pour que l’on adapte la grille ensemble, mais il n’y a pas beaucoup de réponses» a regretté le Président de la FNP. Période électorale oblige, les représentants de la production porcine n’ont pas formulé de revendications au ministre de l’agriculture, absent, conformément à son devoir de réserve actuel. Paul Auffray, secrétaire général, qui présentait le rapport d’orientation, a appelé la filière à la «1création de valeur ajoutée et de richesses, nécessaires au développement de la production porcine aujourd’hui». «Il faut restructurer nos outils coopératifs si nous voulons être forts face à la grande distribution et compétitifs au niveau européen» a-t-il ajouté. «Nous sommes en train de reculer sur la place européenne en production porcine » s’est alarmé le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, présent à l’assemblée générale. «Cela est très choquant, après tous les efforts d’adaptation que la filière a réalisés ces dernières années», a-t-il souligné. Selon Jean-Michel Serres, le solde commercial porcin français en 2006 a été divisé par deux par rapport à 2005.