Popcorn : comment Nataïs affronte la concurrence
La société Nataïs, installée dans le Gers, engage en toute confiance sa vingt et unième campagne de production de maïs à popcorn. L’automne dernier lui a offert sa « meilleure récolte en quantité et qualité » jamais réalisée. Cette collecte lui laisse un stock de report qui compensera la diminution de ses contrats en culture. La France offre la « sécurité de l’approvisionnement », se félicite le fondateur et président de Nataïs, Michaël Ehmann, au contraire de la concurrence argentine « peu fiable pour la deuxième année consécutive ». Pour mieux convaincre encore les acheteurs de l’industrie, des foires ou du cinéma, la société a mis en place la culture d’une nouvelle variété de maïs mushroom, qui éclate en boule encore plus ronde. Nataïs commercialise la majeure partie de son tonnage (30 000 tonnes) et réalise le tiers de son chiffre d’affaires (27 millions d’euros en 2011) en vrac. Le marché européen du pop-corn pour four à micro-ondes, qui procure à Nataïs les deux tiers de ses recettes, est soumis à la concurrence espagnole et, de plus en plus, hongroise et bulgare. Nataïs organise sa résistance en améliorant sa productivité (3 millions d’euros investis dans une nouvelle ligne, grâce à une levée de fonds de 800 000 euros auprès de partenaires financiers), en renforçant son partenariat agronomique et en lançant une gamme biologique, très prisée en Europe du Nord.