Pommes de terre : le commerce marche, la consommation recule
La fin de campagne de pommes de terre de conservation est proche (31 juillet), mais sur le plan commercial elle est quasi effective depuis plusieurs semaines. Les statistiques établies ces jours derniers par l’interprofession (CNIPT) en donnent déjà une idée d’ensemble assez précise. Les chiffres des exportations à fin mai confirment la perspective qui se dessinait depuis quelques mois d’un nouveau record, après celui établi en 2003/2004. A fin mai, les sorties ont atteint 1 374 000 t contre 1 325 800 t pour la campagne record 2003/2004 et 1 149 200 pour la même période de la dernière campagne.
L’Espagne a encore consolidé en mai sa place de premier acheteur et réalise sur la période de d’août 2005 à mai 2006, 518 000 t, soit 80 000 t de mieux que l’an dernier et tout près des 528 000 t de la précédente campagne. L’Italie, avec 230 800 t, peine à conserver sa seconde place devant le Portugal, qui a plus que doublé ses importations en provenance de France avec 213 800 t. Dans le Nord communautaire, la Belgique réalise le meilleur score avec 178 600 t, soit 60 000 t de plus que l’an dernier et 30 000 de mieux qu’en 2003/2004. L’Allemagne aussi a accru ses achats de pommes de terre françaises avec 85 900 t, en progression de plus de 30 000 t sur l’an dernier, alors que la Grande-Bretagne les a réduits dans la même proportion.
Si les exportations françaises ont progressé, le bilan s’est encore amélioré cette campagne, par la forte réduction des importations qui n’ont pas dépassé 48 500 tonnes contre 141 600 l’an dernier.
Les exportations de primeurs françaises affichent un très bon résultat de 37 800 t sur la période de janvier à mai soit 17 000 t de plus que l’an dernier alors que les importations ont fléchi de 13 000 t, à 76 300 t. notre principal fournisseur demeure Israel (51 500 t) devant le Maroc (21 500 t).
Achats : les hypers échappent à la baisse
Le panel Secodip sur la consommation des ménages pour la période du 11 juillet 2005 au 18 juin 2006 confirme la tendance négative de la consommation de pommes de terre par les ménages. La baisse a été de 3,2% par rapport à la période correspondante de 2004-2005. Le mouvement a atteint les variétés de consommation courante qui ont perdu 10 %, alors que les pommes de terre à chair ferme progressaient de quelque 4 %. Ce sont les supermarchés qui ont connu la plus forte diminution de leurs ventes :
- 10,3 %, alors que les hypers les augmentaient de 1,4 %. Après avoir connu une période de forte progression, le hard discount s’est engagé dans la spirale baissière (-1,2 %), ne présentant sans doute plus la même compétitivité de prix par rapport aux hypers qu’il y a deux ans.