Pomme : les enfants ont le dernier mot
Les artifices utilisés pour faire manger des fruits aux enfants comptent une méthode de plus, avec l'élection de Miss pomme effectuée la semaine dernière dans les écoles de Montreuil.
Cette opération « d'encouragement à une consommation régulière» s'est effectuée par le biais d'une découverte ludique des pommes cultivées dans la région. Au terme de cette dernière, les enfants ont voté pour la variété qui se retrouvera dès le mois de janvier sur les plateaux servis dans les cantines, la gagnante étant la Jubilé.
Les 7 classes pilotes de la municipalité de Seine-Saint-Denis concernées ont reçu la visite d'animateurs de l'agence Goût en Scène spécialisée dans les évènements culinaires et culturels, qui ont orchestré le choix des variétés de pommes à choisir. Des professionnels de la pomme, des experts culinaires et des instituteurs ont goûté une douzaine de variétés, n'en retenant finalement que 4 à soumettre au vote des enfants.
Du CP au CM2, les classes ont pu découvrir les goûts et parfums des pommes (Suntan, Jubilé, Calville et Fuji) grâce à des animations artistiques, culturelles et gustatives. Dès 6 ans, les enfants arrivent à associer des odeurs aux pommes, qu'il s'agisse de fragrances de litchi, d'ananas ou d'herbes.
Chaque classe a également réalisé des documents pour faire découvrir aux autres les qualités gustatives de chaque variété. Par cette appropriation progressive du fruit, l'élection de «Miss Pomme » est un levier pour la consommation, mais elle s'inscrit également dans un contexte de lutte contre l'obésité.
À partir du mois de janvier, Scolarest, qui est le prestataire en charge de la restauration scolaire à Montreuil, y distribuera la Jubilé cultivée en Ile de France. Parmi les nombreux partenaires de ce projet se trouvent la région, la société régionale d'Horticulture de Montreuil ainsi que les Vergers d'Ile de France et le Comité de promotion des produits agricoles et agroalimentaire de Paris Ile de France.
Montreuil étant une expérience pilote, le Comité de promotion réfléchit à ne démultiplication du dispositif, qui doit cependant « rester à l'initiative de la collectivité ». La production des vergers franciliens, majoritairement composée de pommes et de poires, est bien adaptée à ce genre d'opérations mais est difficilement extensible à d'autres produits. « Pour les légumes, c'est une idée mais elle est plus dure à mettre en œuvre compte tenu de la transformation nécessaire» note Sophie Lelièvre, du Comité de promotion.