Pomme de terre : surfaces et consommation en baisse
Réuni mardi, le bureau de CNIPT a procédé à l’examen de la conjoncture dans le secteur de la pomme de terre et particulièrement la situation des ensemencements. Pour la France, les estimations du CNIPT rejoignent celles du SCEES (notre édition d’hier) sur une baisse de l’ordre de 2,5 % par rapport à l’an dernier. Chez les autres grands producteurs du Nord de l’UE (à 15), les premières estimations confirment la baisse des surfaces (- 3%) en Angleterre et de 2 à 3 % chez nos partenaires du Sud de l’UE. Ces estimations ouvrent des perspectives positives pour l’équilibre du marché français en 2005-2006, en particulier pour l’exportation des pommes de terre de conservation. Celle-ci s’est bien comportée cette campagne, avec 157 000 tonnes exportées en avril. Le chiffre d’export d’août 2004 à avril 2005 atteint 995 000 tonnes contre 746 000 tonnes pour la période équivalente de 2001-2002 et 892 000 la campagne suivante. La comparaison avec 2003-2004 (1 226 800 tonnes) ne serait pas significative compte tenu du caractère exceptionnel de cette campagne. L’Espagne consolide sa place de 1er client de la pomme de terre française avec près de 395 000 tonnes sur ces 9 mois de campagne, devant l’Italie, 258 700 tonnes. La situation est moins satisfaisante s’agissant de l’évolution de la consommation. Le panel Secodip pour la période du 12 juillet 2004 au 15 mai 2005 fait apparaître un recul de la consommation des ménages de 3 % ; seuls les ventes en hypermarchés ont évolué positivement (1,1 %). Celles des discounters enregistrent un recul de 2,7 %.