Pomme de terre : l’interprofession veut dynamiser la communication
Les derniers chiffres des achats de pommes de terre par les ménages français, que nous avons présentés hier, confirment la poursuite de la baisse de consommation de ce légume, malgré un sursaut enregistré il y a deux ans, qui a fait long feu. Pour le CNIPT qui tenait son assemblée générale jeudi, la communication sur le produit reste l’une des principales parades à la dégradation de la consommation. Pour la campagne 2004-2005 la communication menée sous l’égide du CNIPT avait été développée autour des qualités nutritionnelles de la pomme de terre, sur le thème « La pomme de terre, quelle santé ! ». Réhabilitée dans le Plan National Nutrition Santé, la pomme de terre ne saurait plus être soupçonnée de tous les maux qu’on lui attribuait (sans aller jusqu à celui de transmettre la peste comme ce fut le cas au XVIIe siècle) en matière d’obésité notamment.
Les actions de publicité lors de la dernière campagne, dans la presse féminine, de santé, gastronomique et familiale ont largement invoqué les qualités sanitaires, nutritionnelles et culinaires du produit. Elles se sont accompagnées d’actions directes en rayon, de relations presse et d’information auprès des professionnels de la santé.
Une campagne audacieuse et ambitieuse
Pour 2006, une nouvelle stratégie de communication est en cours avec pour objectif de dynamiser la communication générique. Le CNIPT a réuni les membres de la filière pour définir une stratégie publicitaire afin d’engager une campagne d’image efficace. Un groupe de travail a planché avec des spécialistes de la publicité et de la communication pour proposer une stratégie de conquête orientée vers les jeunes foyers. Le conseil d’administration du CNIPT doit encore se prononcer sur ce projet de campagne qui verra le jour en 2006-2007. En complément, les actions d’information et de communication sur les usages et les atouts nutritionnels de la pomme de terre font l’objet d’un appel d’offre européen avec les organisations professionnelles belges et hollandaises et d’une demande de subvention auprès de l’Union Européenne, toujours pour la campagne 2006-2007.
Par ailleurs, l’entrée de la primeur dans le giron de l’interprofession pomme de terre a été saluée par le président du CNIPT, Benoist Leforestier comme « une très bonne nouvelle». « Notre communication s’essoufflait en fin de saison,a-t-il rappelé, et le marché primeur déclinait depuis plusieurs années (...). Cette pomme de terre, grâce à ses particularités est attendue et appréciée par les consommateurs. Nous allons donc communiquer spécifiquement à cette période qui démarrera la nouvelle campagne. »