Pomme de terre : l’exportation reste solide
Le climat n’est pas à l’euphorie dans le secteur de la pomme de terre où l’on a du mal à oublier l’exceptionnelle campagne commerciale 2003-2004 et les très bons prix qu’elle avait enregistrés. La morosité de la profession et plus particulièrement des producteurs est compréhensible. Les prix actuels des variétés courantes et de la bintje sont de 50 % inférieurs à ceux de l’an dernier à la même époque et rejoignent le faible niveau de 2002. Comme à l’accoutumée, les variétés à chair ferme s’en tirent mieux que les plus basiques. Pourtant, comme nous l’avions déjà noté il y a un mois, quelques facteurs sont rassurants. Le rythme de l’exportation, sans atteindre le niveau - inhabituel - de la dernière campagne à la même époque, n’en demeure pas moins respectable. Les derniers chiffres connus font état pour novembre de sorties de 98 000 tonnes contre 142 000 en novembre 2003 mais 87 000 tonnes seulement pour la période comparable de 2002. Sur les quatre premiers mois de la campagne le bilan reste donc positif par rapport à 2002 avec 236 000 tonnes contre 198 000 tonnes. Ce résultat est particulièrement intéressant si l’on considère qu’il se situe dans un contexte européen morose et que nos concurrents vers le Sud de l’UE sont beaucoup moins satisfaits. Une autre bonne évolution de ces exportations : le développement de nos ventes à la Russie, grâce à la compétitivité du port de Boulogne qui s’est révélée bien supérieure à celle de Dunkerque.