Pomme de terre : l’exportation dans les temps du record
Les exportations françaises de pommes de terre de consommation ont confirmé en avril, avec près de 200 000 tonnes, la très bonne orientation enregistrée depuis le début de la campagne. (source CNIPT). Tant et si bien que pour la période d’août 2005 à avril 2006, les tonnages exportés atteignent 1 239 900 tonnes soit 200 000 tonnes de plus que pour la période correspondante de 2004-2005 mais aussi 13 000 tonnes de mieux que pour la même période de la campagne record 2003-2004.
Pour l’ensemble de cette dernière, le record avait été établi à 1 404 900 tonnes ; il risque fort d’être battu cette année. L’Espagne reste largement en tête parmi nos acheteurs avec 481 800 tonnes, ce qui est supérieur de quelque 20 % à l’an dernier mais un peu moins élevé qu’en 2003-2004 ; ce pays affiche néanmoins une belle régularité dans sa position de premier client, alors que l’Italie n’a pas complètement rattrapé le retard pris en début de campagne, accusant à la fin avril une baisse de 40 000 tonnes sur l’an dernier à la même date.
En ayant réalisé 206 400 tonnes, l’Italie préserve de très peu sa deuxième place d’importateur de tubercules français devant le Portugal, dont les achats entre août 2005 et avril 2006, ont fait un bond spectaculaire : 204 000 tonnes contre 94 000 pour la dernière campagne et « seulement » 90 100 tonnes sur la même période de 2003-2004. Le résultat exceptionnel des sorties vers le Portugal est en grande partie la conséquence de la sécheresse qui avait frappé la péninsule ibérique et il n’est pas certain que le débouché portugais se montrera aussi largement ouvert dans les prochaines saisons. On peut cependant penser que ce fort courant conjoncturel laissera des traces structurelles pour les prochaines années.
Dans le Nord de la Communauté, la Belgique, avec 148 600 tonnes réalise son plus gros score, y compris par rapport à 2003-2004. L’Allemagne passe de 47 000 à 73 900 tonnes. et la Grande-Bretagne confirme son recul avec 58 500 tonnes contre 81 600 l’an dernier. Enfin les exportations vers les pays « autres » comportant la Russie portent sur 17 900 tonnes.
Pour ce qui est des primeurs, les exportations françaises à la fin avril atteignent 19 300 tonnes. C’est un meilleur chiffre que l’an dernier (13 100 tonnes) mais néanmoins inférieur aux précédentes campagnes. En revanche, les importations sont en retrait de 5 000 tonnes sur 2005 avec 55 500 tonnes.
