Pomme de terre : la belle campagne 2003-2004
Premier élément favorable, avec 4,3 Mt, la récolte 2003 avait retrouvé un niveau moyen d’équilibre après la surabondante production de 2002 (4,7 Mt). Mais ce retrait de quelque 10 % était moins important que dans la plupart des autres pays européens et notamment ceux du Sud de l’UE, traditionnellement nos meilleurs clients.
Cette situation allait se révéler particulièrement propice au marché extérieur français. En effet, avec 1,4 million de tonnes à la fin juin nos exportations avaient déjà établi un record absolu, supérieur de 300 000 tonnes aux chiffres réalisés pour l’ensemble de la campagne 2002-2003 (les chiffres qui suivent sont arrêtés à fin juin pour 2003-2004 et à fin juillet pour les autres campagnes).
Des exportations record
L’Espagne a été, une fois de plus, notre meilleur débouché avec 527 000 t contre 350 000 la campagne précédente. L’Italie reste la bonne seconde avec 342 000 tonnes contre 220 000, tandis que le Portugal frôle les 100 000 tonnes. La Belgique, avec 153 000 tonnes consolide sa progression régulière depuis le début de la décennie et la Grande-Bretagne est stable à 96 000 tonnes . En revanche, l’Allemagne, après une forte progression en 2002-2003, recule de 91 000 à 59 000 tonnes.
Outre ce bilan export exceptionnel, la bonne surprise vient de la consommation intérieure qui a trouvé un second souffle après 3 années d’évolution négative. Les achats des ménages analysés par le panel Secodip, auraient progressé de 2,8 % après avoir enregistré en 2002-2003 une baisse de 2,1 % suivant celle de 5,9 % en 2001-2002 ; ce sont encore les discounters qui, avec une progression de 7,4 % consolident leur position au sein de la grande distribution en augmentation globale de 5,6 %. Cette reprise de la consommation est d’autant plus intéressante que les prix de détail ont augmenté en moyenne, de quelque 15 %, répercutant de manière modérée la hausse des prix à la production.
Demain : quelles perspectives pour la nouvelle campagne ?