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Pomme de terre : hors la filière, point de salut

L’interprofession de la pomme de terre a des raisons de se féliciter de la dernière campagne et de l’actuelle, très positives sur le plan des prix ce qui est le meilleur thermomètre pour apprécier une situation conjoncturelle, mais pas forcément structurelle. Car, comme la rappelé Benoist Leforestier à l’occasion de l’assemblée générale du CNIPT, interprofession de la pomme de terre qu’il préside, le bon équilibre du marché français est depuis quelques années de plus en plus assuré par l’exportation, tandis que la demande intérieure s’érode. Or, s’il convient de préserver et même de renforcer nos parts d’exportation, la force d’un marché réside d’abord dans son débouché intérieur. Or, celui-ci s’érode sous l’effet d’une baisse de consommation régulière (LM d’hier) non seulement en volume, mais ce qui est plus inquiétant, en valeur, et ce malgré tous les efforts de qualité, de segmentation, de communication menés par l’interprofession.

La conquête du consommateur était donc au centre de cette assemblée du CNIPT qui passe, à juste titre, comme l’une des interprofessions les plus efficaces et qui a le mérite de ne pas attendre que se forme une crise pour envisager les remèdes à y apporter.

La campagne 2006/2007 s’engage bien et les prix devraient rester rémunérateurs. Pourtant, le CNIPT entend engager une réflexion sur le redéveloppement du marché intérieur dont les attentes sont multiples : l’adaptation variétale à la segmentation culinaire (trop de segmentation tue la segmentation), une qualité accrue en terme de coloration, de calibres et aussi de goût, plus de traçabilité, d’identification, de production raisonnée pour se rapprocher notamment des clients tentés par la voie bio. Tout cela devant être concerté dans un cadre interprofessionnel, dans un esprit offensif et non pour se replier sur des positions acquises, même si elles peuvent se révéler momentanément confortables.

L’idée a paru convenir à cette assemblée, dans la mesure où chacun, de l’aval, à commencer par la recherche, jusqu’à la distribution y trouve une répartition équitable. Sans oublier le consommateur. Car, en définitive, c’est lui qui fait le marché, dans tous les sens du terme.

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