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PNNS 2 : le partenariat plutôt que la sanction

Le rapport de Serge Hercberg, vice-président du comité stratégique du Programme national nutrition santé (PNNS 2), prônait la sévérité envers les industriels de l'agroalimentaire. Après plusieurs mois de concertation avec les acteurs concernés, le ministre de la Santé Xavier Bertrand a finalement opté pour la méthode douce. « Pour améliorer la qualité nutritionnelle des produits nous avions le choix entre convaincre les industriels ou entrer en opposition. Le passé a montré que cette deuxième méthode était forcément stérile», a-t-il commenté mercredi lors de la présentation du nouveau programme pour 2006-2010. Les industriels peuvent se rassurer : « aucun message émanant du PNNS ne saurait interdire ou bannir la consommation d'un quelconque aliment», est-il inscrit parmi les dix principes généraux du programme.

Finie la taxe?

Cet été, Les Marchés avaient évoqué une réflexion menée par Bercy autour d'une taxe additionnelle sur les boissons sucrées et les produits snacking dans le cadre du financement de la sécurité sociale (lire LM du 3/08). Là aussi la menace s'éloigne. « Ce n'est pas une solution aujourd'hui. L'enjeu est trop important pour faire une recette de poche. Je sens que les industriels sont mûrs pour le partenariat», a clairement répondu le ministre avant d'ajouter que le gouvernement pourrait changer de voie si le dossier tombait dans l'impasse. Concrètement, le PNNS 2 comprend un volet « améliorer la qualité de l'offre alimentaire » qui encourage les industriels à signer, sur un mode individuel ou collectif, des engagements portant sur la réduction de la teneur en sel, sucres ajoutés et graisses de leurs produits, la taille des portions, et la publicité envers les enfants. Danone et Coca-Cola seraient les premiers à signer d'ici le printemps 2007, selon Xavier Bertrand. Précision : ces entreprises pourront communiquer sur cet engagement au niveau institutionnel mais pas sur les produits.

Les entreprises de restauration collective sont invitées à signer des engagements similaires dès le 1er janvier prochain. Un référentiel nutritionnel pour la restauration scolaire sera défini dans la réglementation.

Pour suivre l'évolution de la qualité nutritionnelle des produits, un observatoire de la qualité alimentaire des produits sera créé au premier semestre 2007. Il publiera chaque année un rapport d'état des lieux qui comprendra un zoom sur le prix des fruits et légumes afin d'évaluer leur accessibilité auprès des populations les plus défavorisées.

Le PNNS 2 s'est fixé 9 objectifs prioritaires parmi lesquels réduire de 25 % les « petits consommateurs de fruits et légumes » ou encore diminuer la consommation d'alcool par habitant de 20 %. Bien que non financé par des taxes appliquées aux industriels, son budget sera porté à 47 M Eur en 2007, soit 30 % de plus que ces deux dernières années.

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