PNNS 2 : Kellogg’s préfère Tony Parker à la charte d’engagements
« On n’a pas besoin de signer un papier pour faire des choses. Nous sommes tout à fait à l’aise avec le PNNS 2 et nous continuerons à mettre en œuvre notre politique nutritionnelle ». Intervenant mercredi à l’occasion de son opération « camp TP », Elisabeth Fleuriot, pdg de Kellogg’s France, ne s’est pas montrée très enthousiaste à l’idée de signer la charte d’engagements nutritionnels, lancée par le ministre de la Santé la semaine dernière (lire LM du 08/09). L’entreprise originaire du Michigan qui fête cette année ses 100 ans s’estime précurseur en la matière. « En 1923, Kellogg’s a été la première à faire de l’information nutritionnelle en mettant une diététicienne à disposition des consommateurs. Dès 1930, nous mettions une information nutritionnelle sur les paquets de céréales, alors que la législation ne l’a rendue obligatoire qu’en 1970 en France », a-t-elle ajouté. Encore aujourd’hui, l’entreprise affirme faire évoluer constamment ses produits en diminuant le taux de sucre (« mais pas trop sinon les enfants n’en mangent plus », selon Elisabeth Fleuriot), de sel, en éliminant les acides gras trans. Nutrition et sport sont les maîtres mots de la communication du groupe.
« Ma mère me pousse beaucoup à ça »
Et pour délivrer ce message, Kellogg’s France s’est trouvé un ambassadeur de taille en la personne de Tony Parker (TiPi pour les intimes). « Nous travaillons depuis un an avec Tony Parker pour expliquer aux enfants que c’est bon de prendre un petit-déjeuner le matin et de faire du sport», résume Elisabeth Fleuriot. Un message important à faire passer pour Kellogg’s au vue des sondages : un enfant sur trois ne prend qu’une boisson au petit-déjeuner (selon Conso junior 2006). Le petit prodige français du basket est venu à Paris mercredi, au stade Pierre de Coubertin, rencontrer 120 enfants sélectionnés par la fédération française de basket agés de 8 à 13 ans pour les convaincre des vertus du sport et du bienfait du petit-déjeuner, signé Frosties. « Je tiens vachement à faire des camps avec les enfants, ma mère me pousse beaucoup à ça », a alors expliquéTony Parker, justifiant ainsi son partenariat. « Petit, je prenais juste un jus de pomme et ensuite j’avais toujours des petites blessures au sport. Ma mère, qui est naturopathe, s’est battue pour que je prenne un petit-déjeuner. Les Frosties, elle adore ça ». A 24 ans, il mange toujours des Frosties, qu’il fait venir de France « parce qu’elles n’ont pas le même goût qu’aux Etats-Unis »... Ce qui ne l’a pas empêché de se blesser au petit-doigt, diront les mauvaises langues.