PME : Jacob souhaite renforcer la présence à l’international
La métaphore footballistique était de mise hier lors de la rencontre organisée par la Sopexa, autour de la compétitivité des PME agroalimentaires françaises. « Pour mettre des buts dans le camp adverse [à l’international], il faut se donner les moyens d’être plus agressifs sur un plan commercial », a témoigné Philippe Mangin, président de Coop de France. Frédérick Bouisset, président du directoire de Fleury-Michon, a lui ajouté l’importance d’être bien implanté sur le territoire national : « avant de jouer la Coupe d’Europe, il faut être bien placé en Coupe de France ».
Ces réflexions tendaient à démontrer le gros potentiel de développement des PME françaises à l’étranger, à l’heure ou 5 % seulement des entreprises nationales sont tournées vers l’export. Invité par la Sopexa, le ministre des PME, du Commerce, de l’Artisanat, des Professions Libérales et de la Consommation Christian Jacob a présenté les prochaines mesures destinées à améliorer la présence des PME hors des frontières. « Le développement des exportations était un des axes présentés par M. Chirac lors de ses vœux pour 2005. Nous devons profiter de la très bonne cote que les patrons français ont à l’étranger. Il faut savoir le dire, et savoir le vendre ».
Pour y parvenir, un kit export est en préparation avec la Sopexa, tandis que François Loos, ministre délégué au Commerce extérieur, va davantage travailler sur le portage, qui consiste à aider les PME à s’exporter en s’appuyant sur les entreprises déjà implantées à l’étranger. « Nous réalisons 600 opérations de ce type par an. Nous pouvons faire beaucoup mieux », a estimé M. Jacob.
Présentation de la réforme en mars
Pour compléter ces mesures, un partenariat est prévu entre Ubifrance et la Banque de développement des PME, interlocuteurs privilégiés de ce type de situation. Selon les chiffres annoncés par le ministre, les entreprises ayant une activité export ont connu une croissance de 5 % en 2004, soit le double de leurs homologues ne commerçant que dans l’Hexagone. Prenant la parole sur la réforme du code du Commerce, le ministre a annoncé plusieurs mesures, notamment sur la modification des règles de transmission d’entreprise, destinées à mieux assurer leur pérennité. « Il y aura un chapitre sur la succession dans la loi sur les entreprises », s’est justifié M. Jacob, qui présentera sa réforme en Conseil des ministres au mois de mars. Demandant d’ores et déjà l’examen du texte en urgence, il espère son vote définitif au 1er juillet.