L’influence des facteurs extérieurs (bourses financières, prix de l’or, du pétrole, ajustements techniques de la part des fonds...) sur les marchés céréaliers se confirment. Car côté affaires, l’activité est plutôt limitée.
Période du 18 au 24 novembre.
Encore une période agitée pour les marchés à terme. Hausses et baisses se sont succédé, toujours plus imputables aux causes extérieures au marché (bourses, prix de l’or, du pétrole, ajustements techniques de la part des fonds, situation et prévisions météo…) qu’à un changement du rythme des affaires. Cette observation vaut pour les céréales car en ce qui concerne le soja, la tension est effectivement la conséquence de réels mouvements commerciaux (voir page voisine). Côté céréales, les prix du maïs et du blé ont reculé lundi sur le marché à terme de Chicago, les opérateurs anticipant des progrès aux États-Unis dans les semis (blé) ou des récoltes (maïs).
Le marché européen Euronext était orienté à la hausse en tout début de semaine, dans le sillage de Chicago, sans avoir donné lieu à beaucoup de transactions. Sur le marché physique, les cours du blé s’étaient sensiblement rétractés en fin de semaine dernière pour se reprendre dès lundi dans un marché toujours étroit avec des acheteurs prudents aux achats et des vendeurs résistant aux offres baissières. La semaine dernière a été décevante pour les exportateurs français malgré la participation de la France à l’appel d’offres égyptien. En effet, les prises de certificats d’exportation ont été faibles : 156 000 t pour l’ensemble de l’Union européenne (UE), dont 44 900 pour la France. Cependant, les chargements dans les différents ports français, après le creux de la semaine précédente, ont été plus rassurants entre le 16 et le 19 novembre, avec notamment 180 000 t embarquées pour l’Égypte.
Divergences entre acheteurs et vendeurs
On constate les mêmes divergences entre positions acheteur et vendeur pour l’orge que pour le blé, avec un intérêt de la part des Fab, mais sur des bases de prix vers lesquelles les vendeurs refusent de se laisser entraîner. Ces derniers ne veulent pas s’engager dans une spirale de baisse, l’intervention leur proposant une éventuelle alternative. Pour la période du 9 au 15 novembre, 483 300 tonnes d’orge avaient été offertes à l’intervention dans l’UE, dont 95 547 en France. Les offres cumulées depuis l’ouverture de l’intervention atteignent dans l’UE, 1,336 millions de tonnes, dont 254 915 t en France. On notera aussi quelques offres de blé représentant 120 200 t depuis le 1er novembre, dont 56 280 t de Slovaquie, 35 400 de République Tchèque et 25 500 de Hongrie.
L’activité en maïs est peu conséquente sur l’intérieur, limitée à des couvertures de besoins immédiats, tandis que la demande s’est ralentie de la part du nord de l’UE Malgré la modicité des transactions, les prix du maïs restent bien tenus sur Euronext comme sur le marché physique, la pression de l’offre n’étant pas comparable à celle des céréales à paille et les perspectives de débouchés vers l’UE étant plutôt optimistes. Voir la tendance des marchés au 24 novembre dans les colonnes ci-contre.