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Plan IAA : Nicolas Forissier dévoile les outils financiers

Favoriser les investissements privés et consolider la structure financière des PME de l'agroalimentaire : tels sont les objectifs des cinq outils financiers qui seront contenus dans le PNDIA, porté par Nicolas Forissier.

Nicolas Forissier, secrétaire d'État à l'Alimentation, et Jean-Pierre Denis, président du groupe Oséo (structure née au début de l'année de la fusion entre l'Anvar Agence nationale de valorisation de la recherche, dite « Agence française de l'innovation » et la Banque du développement des PME) ont signé hier un protocole de partenariat entre le ministère de l'Agriculture et Oséo. « Il s'agit d'une opération sectorielle, nouvelle et sans précédent», a affirmé d'emblée le secrétaire d'État, lors d'une conférence de presse. Échaudé par les critiques des professionnels lors de la première présentation de son partenariat national pour le développement de l'industrie agroalimentaire (PNDIA) en octobre dernier, Nicolas Forissier a assuré que cette signature allait ponctuer « de façon concrète » le travail engagé depuis dix mois. « Ce protocole devrait permettre aux PME de l'industrie agroalimentaire d'accéder à des outils financiers plus adaptés à leurs besoins », a-t-il ajouté. En s'appuyant sur une collaboration entre les équipes régionales d'Oséo et les services déconcertés du ministère, l'objectif de Nicolas Forissier est double : favoriser l'investissement privé dans les IAA et consolider la structure financière des PME de l'agroalimentaire.

« Nous allons cibler des entreprises, avec un potentiel de développement et de croissance, qui n'ont pas la capacité d'auto-garantir leur développement », a précisé Jean-Pierre Denis.

Cinq outils financiers pour les PME

Pour ce faire, cinq outils sont prévus. Une partie de la capacité de la société de capital investissement Avenir Entreprises Investissement (AEI) sera orienté vers le secteur agroalimentaire pour des investissements en fonds propres. La garantie d'Oséo Sofaris aux interventions en fonds propres sera élargie aux entreprises de plus de sept ans.

Troisième outil : pour les PME souhaitant améliorer leur bilan, le PNDIA prévoit un prêt participatif de développement (PDD) permettant de financer des besoins en fonds de roulement sans passer par un tiers détenteur de capital. Testé en Rhône-Alpes et dans la région Centre, cet outil visant particulièrement les entreprises familiales devrait être étendu à toute la France. Il n'exige ni garantie, ni caution. Nicolas Forissier prévoit aussi de sensibiliser les équipes d'Oséo et les IAA au contrat de développement innovation (CDI) lancé en février dernier et qui pour l'instant semble peu intéresser le secteur (l'agroalimentaire ne représente que 5 % des dossiers pour un potentiel estimé à 17 %).

Les critères d'accès à cet outil devraient être revus pour permettre à davantage d'IAA d'y accéder et ainsi financer le développement industriel et commercial d'innovations. Enfin l'agroalimentaire étant le premier secteur à signer une convention avec Oséo-Anvar, ses entreprises bénéficieront d'une affectation accrue des moyens de la structure. À l'heure actuelle, 10 % des interventions du groupe vont à l'agroalimentaire. « Mais on va renforcer les moyens », assure Jean-Pierre Denis. De plus, les moyens d'intervention d'Oséo, de 200 Me aujourd'hui (80 M Eur pour Oséo Anvar et 120 Me pour Oséo Sofaris), sont amenés à doubler d'ici 2007.

Le ministère interviendra financièrement sur trois des cinq nouveaux outils, mais Nicolas Forissier n'a pas précisé le montant de la dotation. Plus de précisions seront apportées le 10 mai prochain lors de la présentation officielle de l'ensemble des mesures du PNDIA. Outre les outils financiers, le secrétaire d'État a toutefois déjà dévoilé la semaine passée que le plan prévoit un baromètre de l'alimentation pour les PME, idée défendue par le Conseil national de l'alimentation (CNA).

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