Pizza : Delistar en redressement judiciaire
        
      
      
      Le tribunal de commerce de Lille vient de prononcer la mise en redressement judiciaire de l’entreprise nordiste Delistar pour une période de deux mois. Delistar est notamment spécialisé dans la production de pizzas fraîches, entrées chaudes et froides, tartes et feuilletés au maroilles, principalement sous marque distributeur ainsi que pour le hard discount (Auchan et ED notamment). Elle était dans la phase ultime pour être agréée Saveurs en’Or, la marque régionale du Nord-Pas-de-Calais pour sa production de tartes et feuilletés au maroilles. Elle avait d’ailleurs reçu un avis favorable et attendait un audit d’habilitation ainsi qu’un test hédonique de la part du laboratoire régional Adrianor pour apposer le logo régional sur ses produits à base de maroilles.
L’entreprise, spécialisée dans les plats préparés (couscous, paëllas,…), avait été créée à Lesquin (59) il y a 22 ans par Michel Vanhove. Elle s’était implantée en 1997 dans les locaux de l’ancienne usine Danone de Seclin avant d’être reprise un an plus tard par le groupe Finalim (25 M d’euros de chiffres d’affaires, 175 salariés et trois sites industriels) présidé par Jean-Pierre Le Carpentier.
Sursis jusqu’au 20 juin
« Mais depuis, nous ne sommes pas capables d’équilibrer nos comptes », a expliqué Jean-Pierre le Carpentier à la sortie du tribunal de commerce. Le résultat 2006 est négatif et celui de 2007 le sera également a-t-il précisé, d’autant que les investissements (notamment environnementaux) exigés par les services vétérinaires, Lille Communauté Urbaine et par l’un des gros clients de l’entreprise vont encore grever le budget : le p-dg les évalue à plus de 600 000 euros. Delistar exploite notamment un établissement à Plan d’Orgon près d’Arles (13) où il produit chaque jour 50 000 pizzas surgelés cuites au feu de bois sous la marque « Jacques Fournil ».
Alors que le p-dg Jean-Pierre Le Carpentier demandait la liquidation judiciaire de l’entreprise, les 75 salariés ont néanmoins obtenu de la part du tribunal un sursis de deux mois durant lesquels tous les efforts seront menés pour trouver un éventuel repreneur. Rendez-vous a donc été pris pour le 20 juin prochain.
 
        
     
 
 
 
 
 
