Philippe Vinçon

Philippe Vinçon, à tout juste 50 ans, a rejoint l'Élysée début janvier comme conseiller à l'Agriculture, au Développement rural et à la Pêche. Il a la lourde tâche de succéder à Valérie Métrich-Hecquet, dont le travail sur la Pac a été bien perçu par les représentants professionnels de l'agroalimentaire. Ingénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts, il s'est discrètement bâti une solide carrière de haut fonctionnaire au ministère de l'Agriculture depuis une vingtaine d'années. Après avoir réalisé son service national comme attaché agricole à Delhi, il fait son entrée Rue de Varennes en 1989 comme rédacteur au bureau des affaires européennes. Trois ans plus tard, il devient délégué agricole adjoint à la représentation permanente auprès de l'Union européenne (UE). Une expérience qu'il exploitera à partir de 1996 comme chef de bureau de l'UE, de nouveau au ministère de l'Agriculture. En 1998, sa carrière prend une tournure plus politique, aux côtés de Jean Glavany puis François Patriat, comme conseiller technique pour les productions végétales et viticulture aux cabinets des ministres. Revenu au service administratif, il participe à la gestion de la crise de l'ESB, à celle de l'influenza aviaire et à la réforme du financement de l'équarrissage (comme sous-directeur de l'élevage). En 2010, il endosse le rôle de conseiller agricole à l'ambassade de France en Allemagne et en profite pour analyser la compétitivité du secteur agroalimentaire de nos voisins. Polyglotte (il parle quatre langues), il était dernièrement chef du service des relations internationales au ministère de l'Agriculture.