Philippe Mangin : « Il est temps de parler des coopératives »
Bientôt enfin réunie sous un même toit, rue de Sedaine près de Bastille à Paris, Coop de France envisage pour la première fois de communiquer autour du statut particulier des coopératives agricoles. «Il est temps de parler des coopératives. De communiquer sur notre modèle entrepreneurial. Les coopératives peuvent à la fois atteindre le rang de championnes de l'économie française tout en portant une identité locale», a déclaré Philippe Mangin, président de Coop de France, jeudi lors du 1 er congrès de l'organisation. Coop de France veut devenir auprès des Français et des européens, «un vrai label qui symbolise un modèle économique original mais non marginal». Un plan de communication a donc été décidé sur trois ans, dont le montant reste pour l'instant confidentiel. «Le message majeur consistera à nous faire connaître et reconnaître du public, des relais d'opinion, mais aussi à développer chez nous un sentiment légitime, celui de la fierté de l'appartenance à notre mouvement et à Coop de France», a précisé Philippe Mangin.
Sur Radio France en 2009
Une agence de communication a été retenue, il s'agit de BEC Institute. Le plan de communication devrait débuter d'ici la fin de l'année par la réalisation d'une étude d'image des coopératives agricoles et de Coop de France auprès des principaux publics cibles. Après un travail en commission pour hiérarchiser les cibles et affiner les messages, sont prévus en 2009/2010 : le lancement d'une campagne de notoriété qualifiée sur Radio France et l'édition d'un ouvrage économique sur la coopération agricole à destination des leaders d'opinion. Un rendez-vous trimestriel sur l'indice de confiance de Coop de France sera également mis en place. «Ce schéma général, qui sera affiné fin 2008, donnera une place importante à la communication interne pour permettre un élan et une cohésion qui sont les préalables indispensables de la réussite», est-il écrit dans une note de Coop de France.
Ce plan de communication intervient alors que plane toujours la menace d'une plainte déposée auprès de la Commission européenne par le négoce à l'encontre des spécificités fiscales des coopératives agricoles. Michel Barnier a réaffirmé cette semaine son soutien à Coop de France sur le sujet et précisé que la France sera prochainement entendue comme partie prenante sur un dossier italient similaire, examiné par la cour de justice des communautés européennes.