Peur bleue en Limousin
L'arrivée dans le nord-est de l'Indre, de la fièvre catarrhale dite « maladie de la langue bleue » inquiète au plus haut point les éleveurs du Limousin. Depuis le 12 septembre, l'arrondissement d'Issoudun a été classé zone de surveillance. La maladie prend « un caractère explosif », s'alarme Xavier Rozières de la direction des services vétérinaires de l'Indre. En Haute Vienne, les professionnels constatent un déplacement rapide de la maladie jusque-là cantonnée au quart nord-est de la France, mais qui a depuis touché l'Yonne et le Cher. A Issoudun, aucun cas n'a été déclaré mais le principe de précaution fait craindre des fermetures de marchés et des carences en bétail. Ainsi a-t-on déploré récemment sur la foire de Bellac la pénurie de béliers Texel, retenus en leurs étables par leurs propriétaires. Sur la région Limousin, on craint également une chute des cours, dans un univers moutonnier fragilisé par une année difficile. A la station génétique bovine de Lanaud près de Limoges, on a décalé la troisième série de veaux sélectionnés pour cause de tests virologiques.