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Pernod Ricard réussit mieux à l’étranger qu’en France

En baisse de 1,1% en 2003, les ventes hexagonales du groupe de vins et spiritueux ne représentent plus que 17% de son chiffre d’affaires global.  

«L’effet Sarkozy » n’a pas épargné Pernod Ricard en 2003. Tout comme l’été caniculaire qui a également freiné l’activité hexagonale du groupe de vins et spiritueux. Les apéritifs anisés Pastis 51 et Ricard ont ainsi légèrement la « gueule de bois » avec des ventes respectivement en baisse de 7 % et 5 %.

Les whiskies Jameson ou Clan Campbell n’ont pas fait mieux, reculant de 6 %. Au final, le chiffre d’affaires France recule donc de 1,1 % à 581 millions d’euros contre 592 millions d’euros un an plus tôt. Le groupe se console malgré tout avec le maintien de ses parts de marché qui s’élèvent à 56,6 % (en valeur) pour les anisés et à 16 % pour les whiskies, mais reste très perplexe quant à une évolution favorable. « Nous avons l’espoir que l’été sera normal c’est-à-dire chaud sans trop et que les effets de la lutte contre l’alcool au volant sont derrière nous », a annoncé hier, lors d’une conférence de presse, Patrick Ricard, le p-dg.

L’engouement moindre des Français pour ses alcools, s’il est déploré par le groupe, n’en est pas pour autant exagérément handicapant. Car, Pernod Ricard ne réalise aujourd’hui « que » 17 % de son chiffre d’affaires dans l’Hexagone. La mauvaise performance connue en France n’a donc pas empêché le groupe d’enregistrer sur 2003 une croissance interne de son activité Vins et Spiritueux de 8,1 %. Malheureusement pour lui, les taux de change défavorables l’ont fortement pénalisé, lui faisant perdre 283 millions d’euros. Au final, ses ventes ont donc seulement augmenté de 0,3 % à 3,419 milliards d’euros.

Des résultats meilleurs que prévu

Les plus gros volumes ont été réalisés par Jacob’s Creek (6,7 millions de caisses, +14 %) dans un environnement que le groupe juge pourtant difficile pour les vins du nouveau monde. Pernod Ricard se réjouit par ailleurs de la relance du whisky Chivas (2,9 millions de caisses, +7 %) et du cognac Martell (1,1 million de caisses, +8 %).

L’essentiel de l’activité repose actuellement sur l’Europe (hors France) qui représente 40 % des ventes totales grâce à une progression de 4,7 % malgré un exercice difficile en Irlande et Pologne. Mais dans quelques années, la situation pourrait être très différente puisque les zones Amériques (22 % du CA) et Reste du monde (21 % du CA) affichent des croissances importantes de +12,4 % et +17,9 %.

Outre-Atlantique, Pernod Ricard se félicite notamment de la bonne santé de Jameson (+18%), Jacob’s Creek (+26%) et The Glenlivet (+6%).

En Asie, le groupe tire profit de l’attrait grandissant pour ses Chivas, Martell, Royal Salute et autres marques locales dont les ventes augmentent surtout en Chine, Thaïlande, Inde et à Taïwan. L’année 2003 a en revanche était beaucoup moins favorable au Japon, en Corée et en duty free du fait de l’épidémie de Sras pesant sur le trafic aérien.

Le groupe a d’ores et déjà indiqué que ses résultats 2003 seraient meilleurs que prévu. « Malgré les effets devises et périmètres défavorables, nous anticipons une progression de notre résultat courant d’environ 5 % », a annoncé M. Ricard.

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