PepsiCo moins tranchant en bourse
Fidèle à sa stratégie de diversification, PepsiCo a mis la main fin avril sur V Water, marque britannique d’eaux vitaminées créée en 2005. Composée d’eau de source additionnée de vitamines, minéraux ou extraits de plantes, cette marque connaît une belle progression de ses ventes et est emblématique de la stratégie des grands groupes de boissons sans alcool, qui ont fait des boissons santé un axe fort de développement. Fin avril, PepsiCo dévoilait des comptes trimestriels gonflés par toutes les zones géographiques et par les performances de son vaste portefeuille de marques (7UP, Pepsi, Tropicana, Frito-Lay, etc.), sans toutefois réveiller son cours de bourse. Sur les trois premiers mois de l’année, les ventes ont progressé de 13 % en valeur (4 % seulement en volume), ce qui traduit une bonne capacité à répercuter les hausses de prix. La firme, qui a réalisé en 2007 un chiffre d’affaires de 39 milliards de dollars, a multiplié les acquisitions récemment. En complément de V Water, PepsiCo vient de mettre la main sur Lebedyansky, la plus importante compagnie russe de jus de fruits. L’Est de l’Europe (Russie, Pologne, Roumanie, etc.) est d’ailleurs le nouveau réservoir de croissance, avec des volumes en hausse à deux chiffres.La zone Moyen-Orient/Asie/Afrique n’est pas en reste avec des volumes de snacks et boissons en hausse sensibles (en partie due aux changements de périmètre). Sur des marchés plus matures comme le Royaume-Uni, PepsiCo réussit à afficher de solides performances, grâce à la marque Tropicana. La dynamique du groupe américain se traduit, sur le premier semestre, par une hausse du résultat net de 5 %. En bourse, les 12 derniers mois laissent toutefois un sentiment mitigé, avec un titre qui a finalement effacé ses gains pour revenir à son niveau initial. Pour atténuer cette déception et redonner le moral aux investisseurs, PepsiCo a indiqué que les résultats 2008 devraient être en ligne avec les objectifs à long terme. À savoir, une hausse des volumes de 3 à 5 %, une progression des ventes à un chiffre (dans le haut de la fourchette).