Pepsico continue de pétiller
Si la rumeur insistante d'OPA sur Danone a pu laisser croire que PepsiCo s'intéressait de près aux tenants de l'alimentation santé, son positionnement sur les produits plaisir sucré salé n'en est pas moins une réussite. En juillet, la firme américaine avait déjà annoncé des ventes en progression de 9% à période comparable sur un an, tirées par des croissances à deux chiffres de PepsiCo International et Quaker Foods North America, ainsi que par une bonne performance des unités boissons et snacks d'Amérique du Nord. Rappelons qu'en France, Pepsico est présent avec son pôle boissons (Pepsi, 7up, Tropicana) ou sa division produits salés (chips Croky et Lay's entre autres). Au premier semestre, Pepsico avait finalement engrangé un CA de 14,3 Mds$, contre 13,2 Mds$ un an plus tôt. Et pour le troisième trimestre 2005, le groupe basé dans l'état de New York a annoncé la semaine dernière des résultats du même ordre. Sur la période, Pepsico a enregistré une vive croissance de 13% de ses ventes à 8,18 Mds$, contre 7,26 Mds$ l'an passé. Une nouvelle fois, l'international est une poule aux œufs d'or, avec en Europe une progression des boissons de 15% sur le trimestre (13% sur un an), et de 14% pour les snacks (9%). Depuis un an, le titre a profité de cette excellente santé financière, passant de 50 à 58 dollars. Si quelques doutes sur la consommation subsistent, notamment à cause des ouragans qui pourraient affecter quelque peu les coûts, Pepsico reste très enthousiaste pour l'année en cours. Son pdg Steve Reinemund attend, compte tenu de la vigueur du troisième trimestre, un dépassement des résultats financiers établis pour 2005. Preuve que les affaires vont bien, la firme a accepté de payer 468 M $ d'impôts ce trimestre pour rapatrier 7,5 Mds $ de bénéfices internationaux. En juillet dernier, la banque d'affaires Morgan Stanley avait renouvelé son conseil de surpondérer la valeur avec un objectif de cours porté de 61 à 62 dollars. Depuis le début de l'année, PepsiCo enregistre une performance boursière de +8,5%, alors que l'indice S&P500 reste stable.