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Pêches, nectarines, abricots : production attendue à la hausse

Les prévisions fournies la semaine dernière lors du Congrès Europech n’offrent pas de certitudes absolues. Mais le marché devrait être abondant, grâce au retour spectaculaire de la Grèce.

Les prévisions fournies lors du congrès Euroech’2004 (Perpignan 28 et 29 avril) sont à prendre avec précaution et ne doivent pas être considérées dans leur version définitive. La date du congrès positionnée tôt dans le calendrier et les retards de végétation liés aux vagues de froid qui ont sévi en mars en Espagne et dans le Sud de la France, permettent de dégager des tendances, lesquelles pourraient encore être démenties par la météorologie des mois de mai et juin.

Globalement, la production européenne devrait être supérieure à celle de l’an dernier (2,9 Mt/2,2 Mt) grâce à la Grèce qui revient à un potentiel normal (détruit à 90 % en 2003) et à l’augmentation de celui de l’Italie et de la France. Le fait marquant de la campagne sera la diminution très importante de la production précoce espagnole. Seule l’Andalousie – qui a déjà démarré la récolte – sera à même de fournir des pêches en mai, Valencia, Murcia et dans une moindre mesure l’Extrémadura et la Catalogne ayant été touchées par le gel. La situation devrait redevenir normale en juin pour les Espagnols.

La production retardée en France

En France, des secteurs du Roussillon et de la Vallée du Rhône ont également été touchés mais les incidences ne devraient pas être significatives. En revanche, le retard de végétation devrait repousser l’arrivée de volumes significatifs à mi-juin. En Italie, la végétation accuse un retard et il est encore difficile de se prononcer sur le véritable potentiel. À souligner que les opérateurs commerciaux italiens tentent de relancer la consommation sur le marché intérieur pour investir des créneaux complémentaires à l’export.

La Grèce revient à des seuils quasiment normaux. Il est à se demander pourtant si le pays pourra regagner les parts de marchés (Peco, Russie) prometteurs mais qu’il avait dû abandonner à cause de la pénurie de marchandise l’an dernier. Avec 477 600 t, la récolte européenne d’abricots sera supérieure celle de l’an dernier (389 748 t). L’Italie tient toujours la tête (152 300 t), talonnée par la France (146 600 t), puis l’Espagne (106 900 t) et la Grèce (72 000 t).

Comme en pêches, la production espagnole d’abricots a été très touchée par le gel. Dans les zones de Murcia et Valencia, 70 % de la récolte de précoces ont été détruits. Retour à la normale à Murcia avec le bulida, plus tardif qui représente 50 % de la production. La situation devrait également être plus tendue sur les précoces français, et devrait redevenir moins déficitaire avec Bergeron. La Grèce reste sur le pilier Bebeco, destiné autant au frais qu’à l’industrie. En Italie, la récolte est décrite comme « en demi-teinte ».

En résumé, la campagne européenne devrait être déficitaire en mai et début juin, plus « normale » à fin juin-début juillet. Les prévisions pêches-nectarines seront réactualisées à mi-juin.

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