Pêche : «remettre de la valeur sur les produits»

Forte de 18 adhérents metteurs en marché, représentant 130 000 tonnes de pêches et nectarines (les deux tiers de la production organisée) l’association Écopêche entend bien faire de 2006 l’année du renouveau. Une campagne de communication d’envergure, lancée le 1er juin à Paris, a été mise sur pied pour l’été. Plusieurs dispositifs ont été imaginés pour séduire le consommateur et inciter les distributeurs à mettre en avant les produits français plutôt que les importations, à des tarifs permettant à « chacun des maillons de la filière de vivre décemment. » Début juin, un verger éphémère sera installé aux Tuileries dans le cadre de l’opération « Jardins, jardins » puis la campagne sera lancée en semaine 25 avec la mise en place de PLV et d’animations dans les magasins.
«1 euro le kilo, c’est la mort de la pêche française »
En semaine 29, des opérations de promotion axées sur le thème des vacances prendront le relais avant un grand concours national prévu pour les semaines 31 et 32, au moment du pic de production attendu. Enfin, pour favoriser la tenue du marché le plus loin possible en saison, une nouvelle opération de promotion aura lieu au moment de la rentrée, en semaine 36. Un site internet (www.pechedici.fr) viendra appuyer l’ensemble de ces dispositifs tout au long de la campagne.
Présenté aux distributeurs, ce dispositif a séduit, puisque certains d’entre eux - ils sont tous présents ou presque -, ont décidé de substituer le slogan imaginé par l’association, « Pêche d’envie, pêche d’ici » à leur propre MDD. Cette campagne vise à « aider les distributeurs à vendre les pêches françaises à 3 euros le kilo » doit permettre de rompre avec la suprématie des produits premiers prix. « À un euro le kilo en prix consommateur, c’est la mort annoncée de la pêche française, et de la pêche espagnole également. Deux euros le kilo est pour nous un minimum, mais un prix de vente normal se situe à 3 euros le kilo », estime Frédéric Escalle, membre du conseil d’administration de l’association. Si l’écoulement de la production s’était bien déroulé en 2005, avec une augmentation notable de consommation de 8 %, la progression s’était effectuée au détriment des prix qui ont accusé un recul moyen de 9 % durant la campagne. Notamment à cause de la guerre des prix que se mènent distributeurs traditionnels et hard discount.