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Pêche : nouveau reflux en Cornouaille

La CCI Quimper Cornouaille (Finistère), gestionnaire des sept ports de pêche de Cornouaille (1), a beau retourner le problème dans tous les sens, son département « pêche » s’inscrit encore et toujours dans une spirale baissière, à l’instar de l’ensemble du secteur en France.
Le total des ventes enregistrées en 2009 sous les six criées de Cornouaille Ports de pêche – tous les ports cornouaillais en sont dotés sauf Plobannalec-Lesconil – s’effondre en 2009 de 14 %, à 127,2 millions d’euros de ventes, soit 21 millions d’euros en moins. La saison précédente, les ventes avaient déjà abandonné 9 % (15 millions d’euros en moins).
Les volumes ne se contractent que de 2,39 %, à 51 000 tonnes. Mais uniquement grâce au poisson bleu, vendu peu cher, dont les captures explosent, pendant que celles du poisson blanc se réduisent. Les sardines, anchois, chinchards pèsent aujourd’hui plus du tiers de l’activité (17 000 sur 51 000 tonnes). Résultat : le cours moyen au kilo recule, passant de 2,82 euros en 2008 à 2,48 euros.
La baisse continue des apports de poisson blanc résulte d’abord de la diminution des producteurs. Sur le quartier maritime du Guilvinec – Cornouaille Ports de pêche moins Audierne, Douarnenez et Concarneau –, le nombre de bateaux de pêche a baissé de 7 %, à 255 unités, mais celui des « 24 mètres » (les bateaux de pêche au large qui capturent le plus de poissons par an, en moyenne 600 tonnes chacun) a reculé de 10 %, à 85 unités.

Une politique constante de réduction des coûts
Depuis plusieurs années, la pêche fait l’objet d’une restructuration permanente, sous l’égide de l’Europe, qui vise à adapter les capacités de capture des pêcheurs aux ressources disponibles. Sur la Cornouaille, les chalutiers de « 24 mètres » ont été visés par plusieurs plans de sortie de flotte attractifs.
Mais, en 2009, le marché a été très perturbé. La crise économique mondiale a forcé l’Espagne, premier pays consommateur de produits de la mer en Europe, à repenser ses achats, achetant moins en France pour favoriser l’importation. Cette situation de marché devrait perdurer sur l’année 2010, reconnaît la chambre de commerce et d’industrie de Quimper Cornouaille. Elle table en effet sur un volume de captures identique, autour de 51 000 tonnes, et un prix moyen similaire.
Malgré une politique constante de réduction des coûts (on compte 150 salariés « CCI » à la pêche en Cornouaille, contre 250 salariés il y a cinq ans), le déficit d’exploitation de 2009 (700 000 euros à 1 million d’euros de pertes) sera identique en 2010.
Dans ce cas, ne faut-il pas fermer une criée, voire l’ensemble des criées pour reconstruire un site unique un peu plus dans les terres, tout près de la quatre voies ? Y répondre, c’est faire de l’aménagement du territoire dans des communes où au moins le tiers des actifs est lié directement au secteur de la pêche.

(1) Du nord au sud, les sept ports de pêche sont Audierne, Douarnenez, Saint-Guénolé Penmarc’h, le Guilvinec, Plobannalec-Lesconil, Loctudy et Concarneau.

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