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Pêche, nectarine, abricot : la tension est vive

Après la crise sur la salade et la tomate, une fin de campagne décevante sur les fraises et les cerises, les producteurs craignent un lancement difficile pour les abricots, pêches et nectarines. « D’après la grande distribution, nous avons un vrai souci sur la consommation», confie la fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF). Cette défection serait de l’ordre de 30% par rapport aux années précédentes. En cause, un début d’été aux conditions climatiques peu propices et quelques soucis qualitatifs sur l’abricot ou la pêche. « Dans la distribution, il n’y a pas de volonté de pousser ces produits», estime aussi la FNPF qui constate que les fruits d’hiver (banane et pomme) sont paradoxalement davantage mis en avant. La présence de volumes espagnols ne facilite pas non plus le travail des producteurs français. Or, le souvenir de la rude campagne 2002 reste cuisant pour les producteurs dont certains ont, en plus, subi le gel l’an passé. Après une récolte 2003 très faible, la production européenne de pêche et nectarine est attendue en hausse de 20% cette année (+11% en France, +25% en Italie mais -27% en Espagne). La Grèce a notamment vu sa production multipliée par cinq pour atteindre 374 500 t. En abricot, la récolte devrait aussi progresser de 20% (+30% en France, -20% en Espagne, +41% en Italie et +48% en Grèce).

Avant le début de campagne, les transformateurs ont contractualisé des achats sur 11 600 t de pêches et 7 000 t d’abricots. Pour faciliter le déroulement de la campagne, les interprofessions ont signé trois accords sur la qualité (taux de sucre, commercialisation du calibre C et accord fermeté). Des groupes de travail pêche nectarine et abricot ont repris leur travail de concertation hebdomadaire. Mais la question des prix à la consommation reste entière. La distribution multiplie les études qui prouvent que le consommateur n’apprécie pas les changements importants de prix. Et l’accord Sarkozy n’a pas interdit les ristournes, comme il a été dit parfois dans la presse, précise la FNPF. La filière attend, cette semaine, des propositions de la part de la grande distribution afin d’encadrer leurs pratiques. La piste contractuelle semble d’ores et déjà se profiler.

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