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Pêche en eaux troubles

C'est une usine à gaz comme seuls les Français sont capables d'en concevoir. A peine plus productive que la fabrique de « prix minimum », avec ses tuyaux en forme de « coefficients multiplicateurs », de marges des intermédiaires à afficher sur les murs des supermarchés. Le dernier chantier en date s'appelle la « taxe sur le poisson ». Elle était réclamée par certains pêcheurs pour contribuer à les remettre à flot. Vu la situation quasi-désespérée dans laquelle se trouvent certains armements et le bruit qu'ils sont capables de faire, l'Assemblée nationale a obtempéré. Les députés ont voté jeudi une taxe de 2,6% sur la vente de poissons dans les ports. « Nous sommes satisfaits que l'Etat tienne sa promesse de l'institution d'une 'éco-contribution' qui va permettre à la filière de vivre », a réagi Hubert Carré, directeur général du comité national des pêches, qui réunit l'ensemble des quelque 20.000 marins-pêcheurs français. La vérité est que ce type de mesures est inopérant et même, en général, contre-productif. De deux choses l'une : soit les prix au détail augmentent, soit les acheteurs -les odieux intermédiaires- se récupèrent en mettant la pression sur leurs prix d'achat. C'est une règle d'airain du commerce : le prix final doit être acceptable par le consommateur. Or les produits de la mer n'ont jamais été aussi chers au détail. Ils deviennent rédhibitoires, ce dont tous les observateurs conviennent. Les responsables professionnels des pêcheurs s'en rendent compte compte et le disent à demi-mot. La taxe risque de se traduire par une baisse du prix du poisson « si les mareyeurs, restaurateurs et industriels ne souhaitent pas réduire les marges de leurs bénéfices », a reconnu M.Carré. Ca va mieux en le disant.

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