Pêche : Chef de Baie sauvé par le net
Le port de pêche de La Rochelle – qui doit passer sous le contrôle du conseil général de la Charente Maritime en 2007 – est sorti du rouge après plusieurs années de déficit. Depuis 2002, époque où les résultats étaient plus que négatifs à moins 5 millions d’euros, la structure est gérée par un syndicat mixte créé par la CCI et la Communauté des Communes. Progressivement, les dettes ont été apurées, tandis que les comptes s’équilibraient : déficit de 300 000 euros en 2005, et retour à un excédent – modeste mais appréciable – de 60 000 euros en septembre dernier. Ce qui, en toute logique, devrait aboutir au 31 décembre à un équilibre retrouvé, pour la plus grande satisfaction des partenaires et des pêcheurs.
Cette bonne santé est le résultat certes d’une gestion rigoureuse et efficace, mais aussi de la mise en place dès 2004 d’une criée en ligne sur internet, destinée à renforcer les effectifs des mareyeurs rochelais tombés au plus bas (une vingtaine) qui ne pouvaient à eux seuls rentabiliser la criée traditionnelle. Aujourd’hui, un catalogue virtuel propose désormais à des acheteurs implantés partout en France de se fournir en poissons et crustacés made in Chef de Baie. L’édition en temps réel du catalogue des ventes, la publication des identités des connectés en train d’acheter, des fiches de renseignement précises sont les avantages principaux du système. Résultat, le nombre de clients aurait plus que doublé par rapport à la situation précédente. Autre amélioration contribuant à ce redressement, la diminution des coûts de main-d’œuvre avec la mise en place d’espaces permettant aux pêcheurs de trier eux-mêmes leurs poissons.
Cette stratégie globale devrait permettre au syndicat mixte de présenter au conseil général – qui devrait le conserver comme gestionnaire – des chiffres positifs. Et faire renaître le lustre d’antan d’un port qui fut considéré comme l’un des tous premiers par son importance de la côte Atlantique.