PdT : un début de campagne rassurant
Avant que ne s’ouvre l’assemblée générale du CNIPT, demain (voir Les Marchés d’hier), voici quelques statistiques fraîches qui indiquent que la campagne de pommes de terre de conservation ne se déroule pas aussi mal que semblaient le craindre certains devant le retour à une récolte abondante. En premier lieu, les exportations s’établissaient à la fin octobre (août à octobre 2004) à 133 900 tonnes contre 203 800 l’an dernier, mais 116 700 pour la période correspondante de 2002-2003 et 97 400 en 2001-2002.
Il ne faut pas tirer de conclusions hâtivement optimistes de ce bilan de 3 mois de campagne, mais la modicité des récoltes chez nos traditionnels clients du Sud de l’UE permet d’espérer la poursuite d’un bon courant vers nos deux principaux acheteurs, l’Espagne et l’Italie qui se sont déjà fournies respectivement sur notre marché de 44 700 tonnes et 43 800 t de tubercules. C’est évidemment moins que l’exceptionnel bilan de l’an dernier, mais nettement plus que les années précédentes, même campagne. Il faut aussi noter une augmentation des tonnages, y compris sur 2004, à destination de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne.
Il serait cependant bon de rechercher ou de développer d’autres débouchés, notamment vers l’Est, pour assurer l’équilibre de la campagne ; il ne faut pas oublier que l’exportation en est un facteur primordial, représentant en moyenne 25 % de notre production.
Autre tendance plutôt rassurante : celle de la consommation des ménages. De début août à fin novembre elle est restée stable pour l’ensemble des secteurs mais a poursuivi sa progression en GMS : +2,1 % sur la période correspondante de l’an dernier, elle-même en progrès de 4,7 % sur l’année précédente. Et ce malgré un recul de 2,2 % tous circuits et 5,6 % en GMS du 31 octobre au 28 novembre ; recul attribué à des promotions à trop bas prix qui perturbent les décisions d’achat des consommateurs, confrontés à des différences de prix excessives dans un même rayon. Qui dit bas prix dit basse qualité ce qui risque d’avoir par la suite, des conséquences négatives sur le comportement des consommateurs, dépités par la médiocrité du produit acquis lors de ces promotions.