PdT : l’export compense la consommation
Les résultats du panel Secodip, analysés par le comité national interprofessionnel de la pomme de terre (CNIPT), sur l’évolution de la consommation de pomme de terre en France par les ménages pour la période du 12 juillet 2004 au 10 juillet 2005, confirment la tendance à la baisse de consommation déjà perceptible depuis le début de l’année (nos éditions précédentes).
Sur cette période, comparée à celle équivalente de la précédente campagne, les achats de pommes de terre par les ménages ont régressé de 3,2%, alors qu’elle était en progression de 3,9% un an plus tôt et de 2,6% sur la même période de 2002-2003.
La baisse affecte la grande distribution au niveau de -1% mais les hypermarchés consolident leur position avec une augmentation des achats de 2,2%, alors que les supermarchés reculent de 4,3% et que le renversement de tendance se précise pour le hard discount avec -3,5%, après la fulgurante ascension de 2002-2003 (+22,8%) et de 2003-2004 (+11,9%). Le prix moyen en grande distribution, au kilo, a été de 0,72 euro pour la période considérée soit une baisse de 5,4% sur l’année dernière, avec une fourchette allant de 0,58 euro en hard discount à 0,78 en supermarchés.
Exportation : deuxième meilleure performance
Les exportations de pomme de terre de conservation (sources douanes : CNIPT) durant le mois de juin, ont atteint 69 200 tonnes ce qui porte le bilan depuis le début de la campagne (1er août 2004) à 1 176 200 tonnes.
C’est le meilleur résultat enregistré sur cette période de la campagne, après le record de 2003-2004 de 1,37 millions de tonnes. Pas de surprise en ce qui concerne nos deux principaux clients, l’Espagne 433 200 tonnes et l’Italie, 274 100 tonnes, les ventes à l’Allemagne, la Grande Bretagne et le Portugal s’étant stabilisées.
On notera la confirmation des exportations vers la Russie avec 13 800 tonnes. Ce n’est certes pas encore un gros volume, mais on en n’était qu’à 100 tonnes en 2001-2002 et ce débouché devrait se valoriser après n’avoir été qu’un exutoire d’excédents.