Pdt : le froid au secours de la fin de campagne?
Les excès du climat de ces dernières années nous ont rappelé qu’il faut manier avec prudence les prévisions de production trop éloignées des dates de récolte. Néanmoins, pour quelques cultures, on peut prévoir sans trop de risques d’erreurs les effets du temps sur la prochaine campagne. C’est le cas de la pomme de terre dont le marché réagit dans l’immédiat par une plus grande réserve de l’offre de la part des producteurs, naturellement accompagnée d’une résistance sur les prix au départ de la ferme. En revanche, le froid intense qui touche toute l’Europe va avoir d’inévitables répercussions sur le démarrage de la récolte de primeurs en Espagne, Italie et Portugal, donc de leur arrivée sur le marché français. S’agissant de la production nationale, le retard de plantation des primeurs est acquis; les Bretons espèrent pouvoir les attaquer la semaine prochaine, avec 2 à 3 semaines de retard. Il n’est pas certain que ce retard se retrouve complètement au moment de la récolte, mais on peut l’envisager. Le corollaire d’un démarrage tardif des primeurs étant le prolongement de la campagne de P de T de conservation, la présente devrait donc durer quelques semaines de plus qu’à l’ordinaire, autorisant ainsi l’allégement significatif de l’excédent menaçant. Dès lors, les producteurs qui se sont plus souvent débarrassés cette saison de leurs pommes de terre plus qu’ils ne les ont négociées peuvent espérer une fin de campagne moins catastrophique qu’on le craignait. Sans trop spéculer pour autant sur une flambée des prix.