PdT : l’avenir du GIPT en discussion
« L’organisation de la filière pommes de terre valorisées en industrie est aujourd’hui remise en cause. Certains industriels de la FNTPT (fédération des transformateurs de la pomme de terre), sous la pression de l’industriel Mac Cain, ont fait état de leur souhait de se désengager en partie de l’interprofession GIPT (groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre)», dénonce l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) dans un communiqué.
Raison évoquée : « le GIPT ne rend pas compte de l’européanisation de leurs achats et de leurs cahiers des charges ». Le sujet avait été abordé à mots couverts jeudi dernier lors d’une conférence de presse organisée par l’union. L’UNPT a finalement décidé d’en parler publiquement alors que les discussions ne sont pas closes sur le sujet au GIPT. « Il ne faut pas que le GIPT soit juste une boîte aux lettres », commentait hier aux Marchés la porte-parole de l’organisation syndicale.
Baisse des cotisations
L’inquiétude porte plus précisément sur un désengagement financier de l’Institut technique de la pomme de terre (IPTP), institut dédié à la recherche collective de la filière. « Ignorer les avantages d’une recherche c’est abandonner notre savoir-faire », affirme l’UNPT qui craint aussi une « rupture avec les producteurs français ». Du côté du GIPT, on confirme qu’il y a effectivement une demande de revoir les actions et le budget de l’interprofession de la part de certains transformateurs mais pour l’instant il n’est pas question qu’ils se désengagent. « Compte tenu de la situation économique, il y a une discussion entre industriels et producteurs pour recentrer l’interprofession dans ses missions les plus prioritaires (ndlr : le lobbying en est une) », confiait hier André Souteyrat, directeur du GIPT. Et d’ajouter : « il y a aussi un souci de faire des économies ». Les cotisations qui seront votées le 15 mars lors de l’AG devraient être en baisse. Les membres de l’interprofession ont un mois pour se prononcer sur leur montant. Cette discussion intervient alors que le secteur connaît de sérieuses difficultés économique, à l’image de Flodor.