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PAYS-BAS

Scandale dans l’aliment du bétail

L’industrie de l’aliment du bétail et de l’élevage est secouée par un scandale tonitruant. Il s’agit de graves accusations portées par un lobby activiste nommé « Wakker Dier ». Celui-ci se réfère à une enquête effectuée par les ministères de la justice et de l’agriculture, et que ces deux ministères auraient voulu garder secrète. Elle constate, affirme le groupement, que le secteur porcin est un grand transformateur de déchets ! L’utilisation illégale de déchets dangereux est très lucrative. Des déchets d’abattoirs interdits, des déchets d’industrie chimiques et d’industries pharmaceutiques seraient utilisés à grande échelle en aliment du bétail et en élevage. Comme les sanctions prévues sont très faibles, ce type de criminalité serait très répandu. Ce groupe critique également les liens entre l’élevage et la politique et constate un certain népotisme qui a conduit à cette situation. Wakker Dier demande la constitution d’une commission officielle d’enquête.

Le PDV, le Produktschap aliments du bétail, met le ministère de la justice en demeure de justifier les conclusions de ce rapport et d’engager immédiatement des poursuites contre les entreprises « criminelles ». Cees Veerman, le ministre de l’agriculture, a convoqué au château Groeneveld, à Baarn, pas moins de 80 représentants venant de tous les secteurs concernés : viandes, aliments du bétail, commerce, consommateurs, universitaires, protecteurs de l’environnement etc. Il s’agissait de définir une stratégie d’avenir pour les secteurs malmenés. Il a été décidé de renforcer les sanctions et de publier le nom des entreprises qui, par leurs agissements, mettent en cause tous les efforts collectifs.

Un groupe de travail constitué de Bestmeat, du syndicat LTO, des distributeurs Laurus et Albert Heijn, doit présenter dans les deux mois à venir proposer un protocole pour la transformation et la mise en marché de viandes d’animaux vaccinés, ainsi qu’une stratégie de promotion de cette viande.

Le porc, un produit d’appel

Selon une étude du LEI, l’Institut de l’Université de Wageningen, les supermarchés hollandais ont pratiquement transformé la viande de porc en pur produit d’appel. La marge serait d’à peine 2 %, et encore grâce à des calculs de compensations. Pour chaque euro dépensé par les clients dans les magasins pour acheter de la viande porcine, 0,24 va au supermarché et 0,29 aux fournisseurs de la production : aliments, génétique, énergie, frais vétérinaires etc. Il reste 0,06 euro aux éleveurs pour leur travail et la rémunération de leur capital. Les emballeurs touchent 0,20 euro et les entreprises d’abattage et de découpe 0,12 euro. La taxe sur CA prend 0,05 euro et le transport et les services divers 0,02 euro.

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