PAYS-BAS
Mystères en série
Les services vétérinaires du ministère de l’Agriculture se sont lancés il y a peu, à la recherche d’une substance encore inconnue dont des produits de dégradation se trouvent dans les urines des bovins et des veaux. Cette substance mystérieuse est soupçonnée de provoquer des modifications dans les organes sexuels des veaux et des bovins adultes. Le ministre a ordonné cette vaste étude sur 2 500 élevages dès que des bruits ont circulé à propos d’un activateur de croissance inconnu. Or, pour le moment, aucun nouvel activateur n’a encore été détecté et l’on suppose qu’il pourrait s’agir d’une substance naturelle contenue dans les aliments composés. Les analyses ont relevé ici et là des dépassements des seuils de tolérance pour certains anabolisants, comme par exemple le Steroid Boldenon. Les services compétents recherchent les causes de ces dépassements. L’embarrassant est que l’étude n’a pas révélé d’irrégularités flagrantes dans les élevages d’engraissement concernés, et on se demande d’où viennent ces dosages excessifs.
L’esprit des polders souffle à nouveau
Le directeur général du ministère de l’Agriculture Chris Gladen vient de confirmer devant les éleveurs, un revirement de la politique agricole néerlandaise, avec notamment l’abandon des projets de zones sans élevages porcins.
Le gouvernement reconnaît que les producteurs de porcs néerlandais doivent à nouveau être rendus compétitifs sur tous les plans, aussi bien régional que national ou international. Le gouvernement considère qu’il y a eu « des erreurs commises » et va assouplir ou supprimer les textes qui limitent les capacités d’épanouissement économique des élevages. En clair, il reviendra sur les durcissements et sur le bureaucratisme des réglementations des gouvernements précédents. Selon ce directeur général, les arguments des professionnels tombent à nouveau sur un terrain plus favorable du côté de la politique et de l’administration. Première décision concrète : le ministère s’interdit désormais de prendre des textes plus sévères que les directives européennes.