Aller au contenu principal

Patrick Huon, un éleveur à la tête du Cidef

Le nouveau président du Comité interprofessionnel de la dinde est un éleveur, président de la FRSEA Bretagne. Il aime rappeler son parcours atypique : après 15 ans dans la marine nationale où il était économe, il a décroché un DUT de marketing puis s’est lancé dans la reproduction de dinde en 1980.

Les Marchés : Vous êtes le premier éleveur président du Cidef, qui a 30 ans déjà. Etait-ce une volonté forte de votre famille professionnelle ?

Patrick Huon : C’est légitime, quand on parle d’interprofession, la place de président n’est pas réservée à une famille professionnelle. A un moment, il a donc fallu un coup de force pour faire admettre qu’un éleveur, c’est aussi quelqu’un qui sait compter, qui peut parler d’économie, qui sait ce qu’est un marché. Il y a deux ans, les éleveurs ont souhaité qu’il y ait une présidence tournante. Jacques Arrivé a promis qu’il cèderait sa place à un éleveur au bout de son mandat. Il a tenu sa promesse.

LM : Votre nomination annonce-t-elle un tournant dans le fonctionnement et les orientations ?

PH : Côté fonctionnement, je n’ai rien trouvé à reprocher. Quant aux orientations, le président doit être une personne de dialogue ; il va chercher les éléments de compromis. Ma nomination ne changera pas fondamentalement les orientations du Cidef. Néanmoins, il y a une sensibilité propre aux éleveurs qui peut rendre leur message aux Pouvoirs publics plus convaincants. Mais la finalité reste la même : espérer l’augmentation des mises en place avec des prix rémunérateurs pour tous les maillons de la filière.

LM : Etes-vous prêt pour l’interprofession volaille de chair ?

PH : On n’y échappera pas. On a des points communs entre toutes les productions. Néanmoins, au sein d’une grande interprofession, il faut garder des collèges distincts. On ne peut balayer d’un revers de main tout ce qui a été fait au Cidef. Il faut au moins garder son esprit.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

Le cours du porc à plérin sur un an
Le prix du porc sous les coûts de production en France

Le prix du porc se creuse à nouveau cette semaine, malgré les insistances des éleveurs de l’amont pour le stabiliser.…

viande de porc dans un abattoir russe. agroalimentaire.
Porc : en Chine, la Russie profite de la guerre commerciale

Depuis qu’elle a reçu l’agrément de Pékin, la Russie exporte activement viandes et abats de porc vers la Chine. Le pays…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio