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Pâtes fraîches : Rezoli retrouve des couleurs

Cinq ans après un dépôt de bilan, le fabricant provençal de pâtes fraîches progresse sur les marques de distributeur et sur sa marque propre. Histoire d’une renaissance racontée par le patron de l’entreprise.

« Sur les quatre premiers mois de l'année, nous avons connu une croissance de 40 % en volume et en chiffre d'affaires», se félicite Arnaud Hubner, p-dg du fabricant provençal de pâtes fraîches Rezoli (8 M Eur de CA, 45 salariés). Le lendemain de sa visite annuelle au tribunal de commerce, « qui s'est bien passée», le patron a le sentiment d’abandonner derrière lui une période très difficile.

Pourtant, entre 1990, date à laquelle il acquiert l'entreprise familiale, et l'apparition de la loi Galland en 1997, sa société avait connu de fortes croissances. Pour maintenir ses parts de marché, il rachète alors un concurrent -la société Amiel à Marseille-. Une décision qu'il regrette encore aujourd'hui. L'opération s'avère une très mauvaise affaire. « C'était une catastrophe au niveau sanitaire », raconte Arnaud Hubner. Les services des fraudes imposent sa fermeture six mois après la date du rachat et le nouveau patron découvre des déréférencements que les anciens propriétaires avaient omis de lui indiquer.

Ecrasé sous le poids de l'investissement, Rezoli se voit contraint de déposer le bilan en 2000. S'ensuit un plan de redressement, Arnaud Hubner ne voulant pas céder aux nombreux acheteurs candidats à la reprise du fabricant. « Entre 2000 et 2003, on a reconstruit l'ensemble de l'entreprise : on a formé le personnel et repositionné les produits sur les pâtes simples et farcies », résume-t-il. Entre 1,8 et 2 millions d’euros ont également été investis dans l'outil industriel (nouvelles lignes, modernisation du conditionnement).

D'une surface de 3500 m 2 , l'usine dispose d'une capacité de 8 000 à 10 000 tonnes. En 2005, la production n'a pas dépassé 5 000 tonnes mais Rezoli mise sur 6 500 tonnes d'ici fin 2006. La croissance de ces derniers mois donne de bons espoirs pour la réalisation de cet objectif.

Plus compétitifs

Côté finances, 70 % du passif a déjà été remboursé. Sur une base redevenue quasiment saine, Arnaud Hubner envisage l'avenir avec optimisme. « Les investissements nous ont permis d'être compétitifs par rapport aux prix du marché. Nous redevenons un acteur sérieux sur les pâtes fraîches », affirme-t-il. En misant sur la qualité de ses « pâtes fraîches aux œufs frais » répondant au code des usagers français, avec une DLC de 30 jours et une utilisation de matières premières nobles en quantité, Rezoli a déjà séduit la quasi-totalité des enseignes de la grande distribution et du hard discount pour leurs marques propres.

Le fabricant développe aussi sa marque qui représente 20 % de son chiffre d'affaires. Un bon score pour une distribution limitée au Sud-Est et aux enseignes Casino et Auchan. Mais d'autres enseignes devraient prochainement référencer la marque et Arnaud Hubner espère obtenir à moyen terme une distribution nationale. Pour dynamiser la marque, Rezoli a récemment refondu ses emballages délaissant la barquette pour des sachets de 500 g très colorés et mettant en valeur la qualité du produit. Ce changement intervenu en mars a déjà permis des croissances de plus de 300 % sur la marque.

A la rentrée, Rezoli compte sur la sortie d’une gamme prestige pour gagner des parts. Celui qui a osé proposer des raviolis au chocolat (une prouesse technologique prouvant le savoir-faire de l'entreprise) à un salon MDD, entretient le mystère sur ce lancement dont la nouveauté résidera dans le choix des matières premières.

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