Pascale Briand

Passer « de l’autre côté du miroir », c’est le sens que prend pour Pascale Briand son passage, le mois dernier, de la direction de l’Afssa (Agence française de la sécurité sanitaire des aliments) à celle de la DGAL (Direction générale de l’alimentation). À 57 ans, cette scientifique, docteur en médecine et en biochimie, qui fut déléguée interministérielle pour le Plan Cancer sous le gouvernement Chirac, ne s’émeut pas de passer de la lumière médiatique à l’ombre de la machine administrative. C’est tout simplement, analyse-t-elle, passer de l’évaluation du risque à la gestion du risque et à l’action. Elle voit dans sa nouvelle fonction une mission de pilotage stratégique, comme c’était le cas pour le Plan Cancer et pour élaborer les avis de l’Afssa. Pascale Briand avait siégé brièvement au collège de la Haute autorité de Santé avant d’intégrer celle de la chaîne alimentaire en 2005.
En scientifique renommée, lauréate du Grand prix 2000 de l’Académie de médecine, elle cumule les charges. Elle est à la fois membre du Conseil d’administration de l’Institut national du Cancer, du Comité de bassin de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, du Conseil d’administration de l’Inserm, du Conseil d’administration de l’Institut Curie, et conseillère régionale des Pays de la Loire. Elle a été conseiller technique pour la Recherche et la Bioéthique du ministre de la Santé entre 2002 et 2003 et avait auparavant géré la mission Biotechnologies au ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche entre 1996 et 1998.