Pas facile, la « rupture » agricole
Nicolas Sarkozy a tenté hier de marquer sa différence avec Jacques Chirac sur le dossier agricole en disant souhaiter « mettre sur la table du Conseil européen la question de la réforme de la PAC » avant la date-butoir de 2013. En fait de rupture, cette déclaration se situe dans la droite ligne du discours qu’il avait prononcé mi-octobre à l’issue de la convention de l’UMP sur le monde rural et l’agriculture. Sur le fond, le candidat qui dit avoir « des idées claires » sur l’agriculture, ne se mouille pas trop. Il ne s’agit en effet pas un instant de remettre en cause le calendrier actuel –ce vers quoi pencherait la Commission, avec une vaste réforme à mi-parcours- mais bien « d’en parler avant », ce qui n’engage à rien.
A propos de campagne, le sondage Ifop publié par Ouest France et Agra a de quoi surprendre (lire en Une). Pas tant en raison de la domination confirmée de la FNSEA sur les autres partis, que par la très grande stabilité de l’opinion, qui serait presque exactement conforme aux résultats de 2001. En dépit d’un plus grand nombre de candidats, la Coordination rurale, en particulier, ne réaliserait pas la percée attendue.