Pas d’interdiction du chalutage en eaux profondes
Par 342 voix contre 326, le Parlement européen a rejeté hier la proposition d’interdire la capture au filet de poissons des grandes profondeurs. Cette technique de pêche est pratiquée essentiellement par des armateurs français, espagnols et portugais. Les eurodéputés sont convenus de mieux l’encadrer, prévoyant notamment de renforcer la prise en compte d’avis scientifiques pour fixer les quotas d’espèces profondes (la France ayant les plus importants), de réduire les prises accessoires piégées dans les filets, et d’évaluer l’impact environnemental avant l’ouverture de zones à la pêche profonde. Olivier Le Nézet, président de Blue Fish lobby des armateurs français et du comité des pêches du Morbihan, se félicite de cette décision qu’il estime fondée scientifiquement. Cette pêcherie est devenue « la plus encadrée au niveau européen », souligne-t-il. Il précise que les Rendements maximaux durables (RMD) des espèces concernées sont remontés de 7% à 66%, et qu’elles se pêchent aujourd’hui moins profond. La Scapêche, du groupe des Mousquetaires, premier armement spécialisé français au profit d’Intermarché (60%), annonce vouloir « continuer à se consacrer plus que jamais à une pêche raisonnée et maîtrisée, répondant aux attentes des consommateurs ». Casino ne souhaite pas réagir mais Carrefour prévoit l’arrêt de la commercialisation de 3 espèces, sabre, grenadier de roche et brosme, d’ici à l’an prochain.
