Pas de casse en élevage chez Doux
La restructuration du pôle frais du groupe Doux « n’a aucune incidence sur les éleveurs » pouvait assurer au Space le directeur Amont, Pascal Le Floch, sur le stand de Doux le mois dernier. « Le parc de bâtiments est maintenu, de même que les contrats », affirmait-il. Explication : la production en vif concernée par les fermetures des abattoirs est réorientée sur d’autres outils. Ainsi, les poulets abattus aujourd’hui au Châtelet dans la région Centre seront transférés à Boynes et à Blancafort dans la même région ; les dindes abattues à Locminé dans le Morbihan seront transférées à Pleucadec et à Plouray dans le même département.
Le volailler de Chateaulin craint comme les autres le déficit de capacités de production, devant une érosion nationale du parc évaluée à 5 % par an.
Aussi, le Doux accompagne-t-il les éleveurs dans la reprise de bâtiments des retraités, avec une aide spécifique. Il aide aussi à la création de nouveaux bâtiments. « Le programme est en place depuis un an et de plus en plus d’éleveurs en bénéficient », a souligné Pascal Le Floch au Space. Il a précisé par ailleurs que les contrats ont été revalorisés fin 2007. Début 2008, les vides sanitaires très courts et une bonne productivité ont engendré des résultats technico-économiques attractifs. Cette embellie, il l’attribue aux travaux de recherche internes au groupe et surtout au marché export.
« L’export se porte bien », s’est en effet félicité le directeur Amont. Les prix ont pu être revalorisés avec le coût des matières premières sur les marchés traditionnels des pays tiers dont la population croît, comme au Moyen-Orient. « On arrive plus facilement à passer des hausses au grand export, sur le Moyen-Orient et la Russie, que sur le marché national », a considéré Pascal Le Floch. Le marché domestique n’a pas la même dynamique, la consommation de poulet et de dinde a diminué au cours des premiers mois de 2008, poussant le groupe Doux à recentrer son pôle frais, sacrifiant sa filiale espagnole.