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Pâques, une période clé pour le chevreau

Avec Pâques, le chevreau arrive sur le devant de la scène. Moins demandé que l’agneau pascal, ce produit a cependant ses adeptes et tire son épingle du jeu. En semaine 12, ses ventes ont augmenté et son cours a grimpé en flèche.

Pâques est une bonne période pour le commerce du chevreau, surtout sur les marchés export. De l’orientation de ces derniers découlera l’évolution des cours sur le marché français.

L’export : principal débouché

Dans le commerce du chevreau et plus généralement de la viande caprine, les marchés export comptent pour beaucoup dans la commercialisation de la marchandise.

Selon l’institut de l’élevage, les exportations de viande caprine en vif, en carcasse ou en morceaux ont atteint en 2004 près de 3.200 tec, dont 18 % en vif et 82 % en viande fraîche ou congelée. Nos exportations ont progressé de 22 % en vif (soit près de 55.000 tec expédiées) et de 10 % en viande. 90 % de nos envois se font vers l’Union européenne. L’Italie reste notre principal partenaire. Elle reçoit 52 % de nos exportations totales, soit 1.662 tec. L’Espagne et le Portugal arrivent ensuite, la France leur envoyant 400 tec à chacun.

Selon les opérateurs interrogés, les abattoirs privilégient davantage les débouchés export que le marché français, surtout en cette période de Pâques, ce qui n’est pas sans conséquence sur l’évolution des cours chez les grossistes.

Hausse des cours en début de semaine ...

Selon les données du ministère, les tarifs du chevreau entier chez les grossistes se sont mis à progresser dès la semaine 8, tout d’abord modérément, puis beaucoup plus nettement à partir de la semaine 10.

Mais c’est en semaine 12 que l’activité s’est faite la plus forte. Mardi, mercredi et jeudi dernier, les besoins ont été plus importants et les cours se sont mis à grimper. Selon le SNM, le prix du chevreau entier à Rungis s’est établi en cette veille de Vendredi Saint à 9,30 euro/kg.

Cependant, alors que certains opérateurs espéraient au moins un maintien de cette orientation jusqu’au mardi suivant, les cours se sont soudainement mis à chuter. Les professionnels expliquent cette tendance par l’arrivée d’une quantité importante de marchandises, déséquilibrant le marché et entraînant les cours à la baisse. En ce premier jour de week-end Pascal, les tarifs étaient de 8,30 euro/kg en moyenne, soit en repli de 1 euro.

Il faut rechercher les raisons de cette chute du côté de l’exportation. Les abattoirs privilégient l’export jusqu’au dernier moment. Si les ventes à l’étranger sont dynamiques, il ne leur restera que peu de marchandises à proposer aux opérateurs français et les cours sur le marché intérieur continueront à progresser. La réciproque est aussi vraie, ce qui a été a priori le cas en 2005.

La situation sur les marchés export semble avoir été relativement bonne cette année, mais pas suffisante pour faire partir tous les chevreaux abattus. Ne voulant pas débuter la semaine prochaine avec trop de stocks, ils ont sorti beaucoup plus de marchandises, entraînant la chute des cours.

En 2004, la situation avait été un tant soit peu différente. Les grossistes avaient en effet noté un tarif moyen de 8,43 euro/kg deux semaines avant le week-end Pascal et 7,83 euro/kg la semaine suivante.

Tout ceci tend à montrer que l’année 2005 se sera donc finalement bien déroulée. Information cependant à confirmer avec les données des exportateurs…

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