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Padouen, la nouvelle signature du porc noir de Bigorre


> Le « padouen » désigne l'espace où étaient élevés les cochons.
Menacée d'extinction, la race défendue par une trentaine d'irréductibles a réussi à remonter la pente. Près d'obtenir l'AOC, elle se dote d'une nouvelle image.

Inscrit au Ligeral (Association des livres généalogiques collectifs des races locales de porcs), le porc noir de Bigorre rejoint le porc pie noir du Pays basque, le porc de Bayeux, le porc gascon, le porc cul noir limousin, le porc blanc de l'Ouest et le porc nustrale. Alors qu'il ne restait que 34 truies et 2 mâles en 1981, une trentaine d'éleveurs et de charcutiers ne pouvant se résoudre à la disparition de la race créent en 1994 l'Association des éleveurs de porcs noirs de Bigorre, puis en 1996, le Consortium du noir de Bigorre qui deviendra l'ODG, et en 2001, la société du porc noir de Bigorre. De 36 cochons, l'association passe à 1 500. En 2003, le dossier est déposé auprès de l'Inao pour l'obtention de deux AOP : le jambon de porc noir de Bigorre et le porc noir de Bigorre pour la vente en frais. L'année 2015 voit la création d'une nouvelle signature « padouen » qui fait renaître le terme ancien représentant l'espace où étaient élevés les cochons à l'entrée des villages sous les chênes et châtaigniers.

« Aujourd'hui, nous voulons rester farouchement autonomes par respect aux éleveurs qui ont investi depuis le départ pour conserver la race », explique fièrement Armand Touzanne, directeur de l'ODG. « Nous sommes sur le point de terminer notre parcours vers l'AOC, les cahiers des charges et l'aire géographique des deux dossiers sont en publication pour opposition, ce qui nous fait espérer une consécration définitive de demande en AOP d'ici à la fin de l'année, puis l'envoi du dossier à la Commission européenne pour l'obtention définitive. » Parallèlement, le nombre de porcs abattus est passé à 8 000 porcs/an avec un poids de carcasse à l'abattage de 128 kg et une durée d'affinage de douze mois minimum pour le jambon.

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