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Pac : le stand-up de Michel Barnier

En chemise, micro à la main, debout sur l’estrade du stand du ministère de l’agriculture, Michel Barnier harangue la foule de visiteurs. « A ceux qui ont voté non à la Constitution européenne : aucune décision européenne ne se fait sans nous. Vous m’écoutez bien. Ce n’est pas les technocrates qu’il faut mettre en cause, quand ils prennent le pouvoir c’est que les hommes politiques les ont laissés faire », assure l’ancien Commissaire européen qui par trois fois, cette semaine, au salon de l’Agriculture, relève le défi d’expliquer avec des mots simples les bénéfices de la Pac. « Le budget de la PAC c’est 40 milliards d’euros par an (dont 10 pour la France), soit 100 euros par an et par européen. C’est le prix que représentent les services que rend l’agriculture », défend-t-il. L’objectif de la Pac : « soutenir un modèle d’implantation équilibrée des agriculteurs sur le territoire et un modèle alimentaire non aseptisé qui garde des goûts et des couleurs ». Mais aujourd’hui la politique agricole commune est « au carrefour des choix à faire ». « Si on la détricote, on prendra le chemin que souhaitent les Anglo-saxons pour se limiter à une zone de libre-échange. Nous serons alors un continent sous-traitant et sous influence de la politique agricole chinoise ou russe », déclare Michel Barnier, quelques mois avant la présidence française de l’UE. Le ministre termine par la vision française de la future Pac : « réduire certaines aides directes aux grandes cultures », « créer des outils de gestion de crise » et « redistribuer les aides vers les productions ovine, biologique, de fruits et légumes, laitières ». « Je souhaite un plan pour cultiver davantage de protéagineux », ajoute-t-il. Applaudissements nourris des visiteurs amassés sur le stand du ministère (hall 3). Dans un style qu’on ne lui connaissait pas, Michel Barnier semble avoir convaincu.

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